Législatives 2016: Mustapha Ramid ne démissionnera pas

Ramid maintient ses propos malgré les explications du ministre de l’Intérieur au sujet de sa mise à l’écart de la supervision des préparatifs des élections. Toutefois, il ne compte pas démissionner, affirme Benkirane.

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El Mostafa Ramid au Parlement. Crédit: Rachid Tniouni/TELQUEL

« Je n’ai aucun commentaire à faire, tout est clair ». Voici la première réaction du ministre de la Justice, Mustapha Ramid, après la publication du texte dont il s’est fendu, le 18 septembre, sur Facebook pour dénoncer sa mise à l’écart par le ministère de l’Intérieur des préparatifs des élections législatives. Une sortie qui est survenue au moment de la marche contre Abdelilah Benkirane, organisée à Casablanca.

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Ramid pas convaincu

Niant toute implication du ministère de l’Intérieur, Mohamed Hassad expliquait, le 18 septembre dans les colonnes de Telquel.ma, qu’il avait été lui-même « surpris par la marche », et qu’aucune demande d’autorisation n’avait été adressée à l’Intérieur. « Ce n’est pas le moment d’interdire une manifestation à quelques semaines d’une échéance électorale. Comme pour les manifestations du 20-Février et celles des diplômés chômeurs, nous les avons accompagnées car nous n’avons pas besoin de dérapages » a argué Hassad.

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Toutefois, les explications de Hassad ne semblent pas avoir convaincu Mostafa Ramid, qui maintient ses propos où il rejette la responsabilité « de toute médiocrité, régression, abus ou déviation » dans l’organisation du scrutin qui aura lieu le 7 octobre. « La justice a dit qu’il y avait un problème et le ministère de l’Intérieur estime qu’il n’y en a aucun. Tout est clair », indique Ramid.

« Trop, c’est trop »

La marche anti-PJD n’est que la goutte qui a fait déborder le vase. « Il y a eu l’affaire Boussouf [Bouchta Boussouf, dont la candidature sous les couleurs du parti de la lampe a été rejetée, NDLR], la marche et autres choses. Patience usée, il a donc publié ce post », a expliqué Abdelilah Benkirane le 19 septembre à Rabat, lors de la présentation du programme électoral du PJD. Il précise dans la foulée que Ramid n’a été influencé « par aucune partie, quelle qu’elle soit, y compris le PJD ».

Après avoir dénoncé sa mise à l’écart, critiquant à demi-mot la transparence des préparatifs des élections, le ministère de la Justice entend-il démissionner de son poste ? La réponse du secrétaire général du PJD est sans équivoque : « Sa démission n’est pas à l’ordre du jour (…) Ramid ne peut pas prendre une telle décision de façon unilatérale, car il est lié au parti. »

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