Le HCP prévoit un taux de croissance de 3,5% en 2017

Le HCP a livré ses prévisions de croissance pour 2017 et son analyse de la situation économique du Maroc en 2016. Ahmed Lahlimi appelle à mettre l'accent sur l'industrie.

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Le haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi
Crédit : DR

Le Haut-commissariat au plan (HCP) a dévoilé mardi 12 juillet à Casablanca ses prévisions de croissance pour l’année 2017, ainsi qu’un état des lieux de l’économie marocaine pendant l’exercice en cours.

La croissance économique devrait s’établir à 1,5% en 2016 et se situer à 3,5% en 2017, selon Ahmed Lahlimi, le Haut commissaire au plan, qui s’exprimait lors de sa traditionnelle conférence de presse révélant le budget économique exploratoire.

Pour l’année 2017, la prévision du HCP se base sur « la double hypothèse d’une production céréalière moyenne et d’une reconduction de la politique budgétaire en vigueur en 2016« , précise une note du HCP, qui rappelle la révision attendue de ce taux après l’élaboration de la loi de finance 2017.

Cette croissance devrait émaner essentiellement du secteur primaire (+7,2%). Si elle est plus optimiste que pour 2016, elle reste une « croissance faible« , selon Ayache Khellaf, directeur de la prévision et de la prospective , et ce « malgré le passage (prévu) d’une mauvaise année à une moyenne année agricole » estime-t-il.

Les activités non agricoles devraient connaître une « croissance modérée » (2,6% en 2017 contre 2,3% en 2016). Le secteur secondaire devrait dégager une valeur ajoutée de 3,5% (3,3% en 2016), tandis que le secteur tertiaire devrait s’accroître de 2,1% au lieu 1,9% en 2016.

L’environnement mondial n’aidera en rien l’économie nationale, car il enregistre une « croissance durablement faible » (3,2% en 2016 et 3,5% en 2017 selon le FMI). « Ce qui caractérise l’année 2016 et 2017, c’est la persistance de la crise de 2008 (…) C’est l’incertitude qui prévaut », a expliqué le Haut-commissaire au plan.

Au cours de l’actuel exercice, la situation financière du Maroc s’est améliorée et la « réserve de devises a atteint un seuil jamais vu », s’est-il félicité. Le Maroc a bénéficié de la baisse de matières premières, et notamment du pétrole, a-t-il toutefois noté. Le surplus de liquidité enregistrera à fin 2016 7,7 milliards de dirhams, et 20 milliards de dirhams en 2017, alors qu’il enregistrait un déficit de 15 milliards de dirhams en 2015.

Ahmed Lahlimi a également évoqué le Brexit, qui ne devrait pas avoir un impact direct sur l’économie marocaine, mais qui participera au ralentissement de l’économie européenne. A ce titre, « (le Brexit) nous concerne vu l’importance de l’Europe comme partenaire du Maroc », a-t-il enchaîné.

Comme à son habitude, le Haut commissaire au plan a évoqué plusieurs pistes de réforme essentielles à ces yeux pour faire face à la conjoncture. Il a appelé avec insistance à miser sur l’industrie, mais a prévenu sur la nécessité de ne pas se limiter au seul développement des infrastructures. Il a aussi appelé à une « réforme fiscale » qui encourage l’investissement dans le secteur industriel mais qui en même temps « décourage la spéculation ».

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