Pour l’avoir vécu, certains Marocains connaissent les dégâts engendrés par les invasions de criquets, comme ce fut le cas en 1954, à Agadir, quand les cultures ont été laminées par ces insectes. Le Maroc risque-t-il de vivre une invasion cette année ? L’avertissement invite en tout cas à la vigilance, puisqu’il provient de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui met en garde le Maroc en garde contre cette menace.
Le FAO explique dans une note datant du 12 avril qu’«une vigilance particulière s’impose au Maroc, particulièrement dans les zones au sud des monts de l’Atlas qui pourraient devenir de possibles lieux de reproduction pour le criquet pèlerin». Cette mise en garde est sérieuse puisque ce type d’insectes «s’est déjà regroupé dans certaines parties du Maroc et de la Mauritanie.»
Pour le moment, il s’agit de «petits groupes et peut être quelques petits essaims pourraient trouver des zones propices à la reproduction au Maroc (Vallée du Draa)». Pour prévenir cette menace, la FAO appelle à une «surveillance étroite dans toutes ces zones au cours des prochains mois afin d’empêcher les insectes de former de grands essaims aux effets ravageurs».
Ces criquets proviennent du Yémen ou une infestation représente une «menace potentielle pour les cultures dans la région». Ils sont capables de voler jusqu’à 150 km par jour, note l’organisation, et peuvent «se transformer en essaims de criquets adultes».
Les criquets femelles peuvent pondre jusqu’à 300 œufs durant leur vie. A l’âge adulte, un criquet peut manger l’équivalent de son propre poids par jour. «Un tout petit essaim mange la même quantité de nourriture en un jour qu’environ 35 000 personnes et les effets dévastateurs que les criquets peuvent avoir sur les cultures représentent une menace importante pour la sécurité alimentaire», explique le FAO.
L’apparition de nouveau des criquets pèlerins est du entre autre au changement climatique qui «entraîne de plus en plus d’événements météorologiques extrêmes et imprévisibles et pose de nouveaux défis sur la manière de surveiller et de répondre à l’activité acridienne».
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