Dans son rapport publié le 12 avril, le FMI prévoit pour le royaume une estimation de croissance de 2,3%. Une perspective supérieure aux prévisions élaborées par des organismes nationaux. Bank Al-Maghrib a récemment annoncé une croissance de 1%, le Centre marocain de conjoncture (CMC), lui, énonçait 1,2% tandis que le Haut-Commissariat au Plan (HCP) prévoie un pourcentage légèrement supérieur, en tablant sur 1,3%.
Mais si la prévision du FMI est optimiste pour 2016, elle a tout de même été revue à un niveau inférieur par l’organisme financier, qui prévoyait cette année pour le Maroc un taux de croissance de 3,1%. Au regard du PIB réel qui s’est établi à 4,5% en 2015 contre 2,3% aujourd’hui, le fossé entre l’année passée et celle-ci est considérable. Le FMI ne motive pas sa décision. Cependant, l’on sait que les aléas climatiques – malgré la mise en place d’un plan «anti-sécheresse» – auront sûrement un impact sur le PIB agricole du Maroc, qui est sa principale source de croissance.
Sans oublier la conjoncture économique mondiale et les troubles géopolitiques récents qui mettent à mal la croissance mondiale, comme l’explicite le rapport : «les événements en cours dans certaines régions d’Afrique et du Moyen-Orient, pourraient encore aviver les tensions au niveau national et international, ce qui perturberait davantage le commerce, le tourisme et les flux de capitaux ».
Le Maroc, en plus de son taux de croissance en évolution positive, revoit son taux de chômage légèrement à la baisse avec 9,6 % contre 9,7% en 2015. Les prévisions économiques pour 2017 sont, quant à elles, toujours dans une lignée optimiste que le FMI semble avoir adopté pour le royaume, avec un taux de croissance prévu à 4,1%.
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