M. Ban a fortement irrité le gouvernement marocain en parlant d’«occupation» du Sahara. « L’utilisation de ce terme n’était pas préméditée ni délibérée, c’était une réaction spontanée, personnelle» au sort des réfugiés sahraouis que M. Ban a rencontrés à Tindouf (Algérie), a expliqué, le 28 mars, son porte-parole Stéphane Dujarric.
«Nous regrettons, a-t-il ajouté, les malentendus et les conséquences que cette expression personnelle de sollicitude a provoqués».
En guise de rétorsion, le Maroc a expulsé la quasi-totalité des experts civils expatriés de la Mission de l’ONU au Sahara (Minurso) et fait fermer un bureau de liaison militaire. M. Dujarric a réaffirmé que Ban Ki-Moon n’avait aucune intention d’offenser le Maroc et que l’ONU, qui mène une médiation, n’avait pas changé de position et ne «prenait pas parti» dans ce dossier.
Le Conseil de sécurité a publié le 25 mars une déclaration unanime appelant à régler cette querelle afin que la Minurso « puisse recommencer à fonctionner pleinement », mais sans soutenir publiquement M. Ban ni demander à Rabat de revenir sur sa décision.
Désormais, «il importe de surmonter les difficultés actuelles et de permettre à la mission de poursuivre son travail», a commenté le porte-parole. M. Ban et ses représentants «sont prêts à n’épargner aucun effort pour y parvenir, dans un esprit constructif et de coopération», a-t-il assuré.
Le secrétaire général a cependant pris note de ce que le Conseil s’est déclaré «très inquiet» de cette controverse, a relevé M. Dujarric.
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