À peine lancé l’appel de Tanger marquant la conclusion des travaux du colloque sur la dépénalisation du kif , qui s’est tenu les 18 et 19 mars, suscite la controverse. La coalition marocaine pour l’utilisation médicinale et industrielle du kif menée par Chakib Alkhayari s’est fendue d’un communiqué dans lequel elle se désolidarisé de cet appel lancé à l’issue de l’événement organisé par Ilyas El Omari.
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Cet appel, fait au nom des participants de ce colloque, suggère le partage « du résultat des discussions» au roi qui pourrait confier au CESE et au CNDH la réalisation d’une étude sur la légalisation du cannabis. Le texte appelle également à la « révision du Code pénal » et du Dahir « punissant l’utilisation des drogues toxiques». Cet appel est une nouveauté en soi puisqu’il plaide pour l’utilisation récréative des drogues importées et du hachich.
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Un point qui a provoqué la désolidarisation de la coalition marocaine pour l’utilisation médicinale et industrielle du kif (CMUMIK) qui milite depuis 2007. Dans un communiqué, l’association dénonce toute tentative de « légitimation de l’utilisation récréative des drogues importées et du cannabis ». Dans sa communication, la CMUIK note également que l’appel de Tanger ne contient pas ses amendements qui portent notamment sur l’évocation de ce sujet auprès de l’institution monarchique.
« On ne s’adresse à la monarchie qu’au moment où toutes les solutions sont épuisées. Le CESE et le CNDH peuvent, selon leur statut, faire librement ce genre d’études» nous indique Chakib Alkhayari président de la Coalition qui a participé au Colloque de Tanger. «On a également un parlement, où deux lois sur ce sujet ont été déposées, il faut faire travailler les institutions», commente l’associatif
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La CMUNIK n’est pas la première institution se désolidarisant de l’appel de Tanger. Une autre association ayant participé à cette rencontre, la confédération des associations de Senhaja du Rif pour le développement, partenaire dans l’organisation du colloque, a également publié un communiqué contenant des critiques sur la formulation «utilisation médicinale et industrielle» qui lui préfèrent «la gestion et l’organisation de la culture du kif».
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