Le PDG de la Société Nationale d’Investissement (SNI), Hassan Ouriaghli, signe lundi 21 mars une nouvelle sortie médiatique sur les colonnes du quotidien l’Économiste à l’occasion du nouveau partenariat acté avec LafargeHolcim. Il en profite pour livrer les grandes lignes de la nouvelle stratégie du holding royal et revient notamment sur l’endettement du groupe, le développement d’Attijariwafa bank et Managem ainsi que de celui du secteur des télécoms.
1- Un endettement maitrisé
Pour Hassan Ouriaghli l’endettement de SNI n’est pas un obstacle aux ambitions de développement du groupe. «Grâce à une gestion efficiente de la trésorerie, à la cession des parts résiduelles dans les sociétés agroalimentaires et au reclassement des parts de SNI dans la CBAO auprès de la banque, nous avons pu nous désendetter fortement en 2015 », explique le PDG. La dette financière nette a ainsi été ramenée à 7 milliards de dirhams aujourd’hui, soit un gearing très raisonnable de 15%, ce qui laisse, selon le patron, largement à la SNI les moyens d’investir à la fois dans de nouveaux projets et de soutenir le développement de ses participations existantes.
2- Mauvaise passe pour les télécoms
«Le secteur des télécoms traverse aujourd’hui une situation délicate au Maroc avec une concurrence intenses, qui pèse sur les prix alors même que les investissements engagés sont très importants », soulève d’emblée Ouriaghli. Selon lui, cette situation rend problématique la recherche d’un modèle économique viable. L’objectif de SNI dans le secteur des télécoms reste par ailleurs le même que pour les autres participations : assoir le business model au Maroc puis se développer en Afrique, probablement à travers une croissance externe.
3- Une croissance record pour Nareva
Au cours des cinq prochaines années, la croissance de Nareva enregistrera une évolution record par rapport aux autres filiales du groupe. « Quelques-unes de nos participations devraient croitre plus vite que les autres. C’est le cas de Nareva qui devrait afficher une croissance à deux chiffres dans les cinq prochaines années, avec la mise en service notamment des projets de Safi et du projet éolien 850 MW », souligne le patron de la SNI.
4- L’Afrique subsaharienne francophone, un marché porteur pour le ciment
« L’Afrique subsaharienne francophone recèle un potentiel important de développement pour l’industrie cimentière, en raison de la forte croissance économique et du besoin considérable en infrastructures et en constructions, que nous souhaitons adresser », confie Hassan Ouriaghli à L’Economsite. C’est dans ce sens que LafageHolcim et SNI établiront ensemble un plan de développement qui sera communiqué en temps opportun au marché. Le marché marocain est aujourd’hui en surcapacité. Il est donc naturel de se déployer sur les marchés africains ou beaucoup de choses restent à faire.
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