Samedi 27 février s’est tenu à Rabat le premier congrès national du Réseau des avocats contre la peine de mort (RACPM). Placé sous le thème « Plaidons pour l’abolition de la peine de mort,» le congrès a vu plusieurs avocats et conférenciers se succéder pour appeler les autorités à instaurer un « moratoire officiel » sur les exécutions de la peine de mort en attendant son abolition, rapporte ainsi la MAP.

Abderrahim Jamai, coordinateur de la Coalition marocaine contre la peine de mort a expliqué, à cette occasion qu’au Maroc, « des verdicts à la peine capitale continuent d’être prononcés et des détenus sont condamnés à la peine de mort », tout en expliquant  que « l’opinion publique, avec en tête les avocats, plaide pour l’abolition de cette peine.»

Ce dernier a relevé néanmoins que le Maroc avait réalisé des progrès sur le plan des droits de l’Homme, grâce au « dynamisme des organisations de la société civile et aux dispositions de la nouvelle Constitution », mais explique que le RACPM milite pour une ratification par le Maroc du Protocole facultatif du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et le statut de la Cour pénale internationale.

Au Maroc, il existe un moratoire de fait sur la peine de mort, mais elle continue d’être prononcée par des tribunaux dans les cas de crimes graves. Le projet de réforme de Code pénal, toujours à l’étude, maintient pour l’heure ces peines dans plusieurs articles même s’il en a réduit le nombre.