Abdelilah Benkirane, était présent le 2 février au parlement à l’ occasion de la session question mensuelle au Chef du gouvernement. Une rencontre durant laquelle il est revenu sur plusieurs sujets d’actualité parmi lesquelles la situation économique du royaume, la sécheresse qui frappe le pays ainsi que la situation financière de la Samir.

Au sujet de la vague de sécheresse, le Chef du gouvernement a évoqué devant les parlementaires les grandes lignes du plan d’urgence de lutte contre la sécheresse, annoncé suite à la rencontre entre Benkirane, le roi Mohammed VI et le ministre de l’Agriculture Aziz Akhannouch. Il a également tenu à se montrer rassurant concernant l’état de la campagne agricole  actuelle. « La bonne pluviométrie l’année dernière  permet de sauver cette année »  a déclaré le Chef du gouvernement qui a également indiqué que « 60% des terres agricoles sont irriguées » et hors de risque. En ce qui concerne les 40% restant, Benkirane a affirmé que la demande en eau des agriculteurs ne « peut pas être satisfaite grâce à l’eau des barrages ». Enfin, le chef de l’Exécutif a annoncé que « le gouvernement prévoit également de rembourser les agriculteurs ayant souscrit une assurance » sans préciser la date de ces remboursements.

L’emploi des jeunes, une épine dans le pied

Le Chef du gouvernement s’est également exprimé au sujet de la Samir  et a déclaré  que «  le dossier est entre les mains de la justice » tout en rappelant qu’un comité se chargeait de la défense des intérêts de l’État.  Il a toutefois tenu à indiquer que  « les employés de la Samir continuent à être payés » tout en regrettant, encore une fois, que l’entreprise ait été privatisée. Il a également réaffirmé qu’aucune discussion ne sera entamée avec le PDG de l’entreprise de raffinage, Mohamed Hussein Al Amoudi, tant que celui-ci n’aura pas « payé sa dette ». Pour rappel, le montant dû par la Samir auprès des services de la douane s’élève à 13,7 milliards de dirhams.

Enfin, Abdelilah Benkirane s’est également exprimé sur la situation de l’économie nationale. « Nous avons réussi à sauvegarder la stabilité macro-économique » a affirmé le Chef du gouvernement qui a précisé que l’Etat dispose de sept mois de réserves en devise. Le leader du PJD estime que la situation économique du royaume est bonne, « au point d’investir à l’étranger notamment en Afrique ». Néanmoins, le Chef du gouvernement pointe un problème : la faible création d’emploi chez les jeunes. En vue de résoudre ce problème, Benkirane « espère que les banques auront un peu de courage pour aider les jeunes à créer leur propre entreprise ». Au mois de novembre 2015, le taux de chômage chez les jeunes était estimé à 20,1%  par le Haut-commissariat au plan.

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