Les administrateurs sont souvent pointés du doigt quand une entreprise rencontre des problèmes révélés « soudainement » au grand public. Ce fut le cas quand le groupe immobilier Alliances s’est retrouvé en grandes difficultés à cause de sa filiale EMT.
Cité par l’édition du 16 octobre du quotidien l’Économiste, Khalid Cheddadi PDG de la CIMR (Caisse Interprofessionnelle marocaine de retraites) et également ex-administrateur du promoteur immobilier revient sur l’affaire Alliances. Il intervient dans le cadre d’une conférence organisée par l’institut marocain des administrateurs et la SFI (Société financière internationale, membre du groupe de la Banque Mondiale) sur l’engagement des investisseurs institutionnels dans la gouvernance.
Pour Cheddadi, si les administrateurs n’ont pas pu réagir à la situation, c’est essentiellement à cause des commissaires aux comptes qui n’ont pas remonté l’information. « Nous n’avons jamais été alertés sur les problèmes et nous n’avions pas les moyens de le savoir. La perte de un milliard de dirhams de la filiale EMT ne peut être imputée uniquement à l’exercice 2014. Les difficultés étaient là depuis des années, mais les commissaires aux comptes n’ont pas remonté l’information », insiste-t-il. Pour information, le groupe Alliances a pour commissaire aux comptes deux cabinets de renom : A. Saaidi & Associés et Deloitte Audit.
Khalid Cheddadi va jusqu’à se demander «comment certaines énormités peuvent passer inaperçues aux yeux des commissaires aux comptes ».
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