Winxo s'appuie sur la débacle de la Samir pour justifier son projet à Jorf Lasfar

Winxo critique la gestion de la Samir et profite du danger du manque d’approvisionnement en carburants pour justifier l’ouverture de son terminal de stockage de Jorf Lasfar.

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« Radioscopie intégrale de l’affaire Samir ». Voici l’intitulé du communiqué que Winxo a envoyé à la presse, le 11 octobre. Pour le distributeur de carburants, la situation actuelle de la raffinerie de Mohammedia, en arrêt d’activité, est de la responsabilité de ses dirigeants mais aussi des autorités. « Cette raffinerie ne s’est pas effondrée subitement comme un château de cartes. Elle s’est défaite lentement, durant des années » débute le communiqué.

« Personne n’a douté du sérieux et des capacités de management de son actionnaire », ajoute encore Winxo. Le distributeur dénonce une gestion comptable et financière et une gestion des investissements « au caractère hasardeux » et critique le fait que la Samir ait bénéficié « d’emprunts disproportionnés dont le montant semble s’être singulièrement volatilisé ».

Pour Winxo, le traitement de la Samir par les banques et pouvoirs publics « auront servi à entretenir l’insécurité structurelle d’approvisionnement du pays en produits pétroliers ». Mais, toujours d’après le communiqué : « Le Maroc s’en relèvera… pour peu qu’on veuille bien à présent appréhender le schéma d’approvisionnement du pays d’une façon conforme à l’esprit des temps». ». Voilà pour la « radioscopie ».

Dans le reste des documents, Winxo revient sur sa volonté d’ouvrir un terminal d’importation, de stockage et d’emplissage de gaz et appuie, indirectement donc, la nécessité de la construction de ces infrastructures par la situation actuelle de la Samir. D’après les chiffres avancés, le Maroc a besoin de doubler ses capacités actuelles d’importation et de stockage de carburants. Winxo s’apprête à déposer dans les prochains jours la demande d’autorisation de construire ce terminal sur le terrain que l’entreprise a acquis à Jorf Lasfar, sur le parc industriel. Ce projet date de 2000 et l’administration en a donné son accord de principe en 2003.

Lire aussi : Total Maroc: «On peut vivre sans la Samir»

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