Total Maroc: «On peut vivre sans la Samir»

La présentation des résultats semestriels de Total Maroc était l’occasion pour la direction de commenter la situation de la Samir.

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Les grandes entreprises s'engagent contre le coronavirus. Crédit: Yassine Toumi/TelQuel

A regarder les résultats du premier semestre, Total Maroc devrait réaliser ses prévisions de l’année 2015. Le résultat net social s’établit à 184 millions de dirhams, soit une augmentation de 3 % par rapport au premier semestre 2014 (malgré les frais liés à l’introduction en bourse de mai dernier). La direction explique cette performance par l’augmentation des ventes et des marges, et par la baisse des frais financiers liés à l’arrêt des subventions des carburants (moins de créances de l’Etat, donc moins besoin d’emprunter). Seul le GPL reste subventionné.

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Les ventes totales ont augmenté de 3,5 % par rapport au premier semestre de l’année précédente, alors même que le marché a reculé pour plusieurs produits. Pour ce qui concerne l’aviation par exemple, les ventes de Total Maroc progressent de près de 50 %, alors que le marché n’est en hausse que de 2 %. De manière générale, l’entreprise a donc gagné des parts de marché.

Pas de hausse des coûts d’approvisionnement à cause de la Samir

Bien sûr, le PDG de Total Maroc Arnaud Le Foll a évoqué la situation de la Samir, dont l’arrêt de l’activité influe directement sur le fonctionnement de l’entreprise. Le groupe doit davantage importer, alors que les produits de la Samir représentaient environ 25 % de son approvisionnement. La direction se veut rassurante, rappelant que la compétitivité de la Samir varie selon les produits : « Certains produits nous coûtent maintenant plus cher, d’autres moins. Mais le fait d’être intégré à un grand groupe nous permet de bénéficier d’offres intéressantes », a expliqué Arnaud Le Foll.

Et si la Samir fermait définitivement ? « Nous sommes mieux avec la Samir, nous sommes plus confortables avec un approvisionnement diversifié, et un raffineur local, nous savons par exemple que le port de Mohammedia est bloqué en hiver. Mais nous pouvons vivre sans », a assuré le patron de Total Maroc.

32 jours de stockage de sécurité

Autre conséquence de la situation de la Samir sur le pétrolier: son obligation imposée par l’administration d’augmenter ses stocks de sécurité à 30 jours. Total Maroc se veut rassurant, rappelant qu’elle possède de grandes capacités de stockage, mais Arnaud Le Foll a quand même sous-entendu que l’administration en profitait pour lui en demander plus qu’à ses concurrents : « Les contraintes de l’administration doivent être homogènes, les mêmes pour tous », a-t-il précisé.

La direction a également commenté le marché. Si celui des carburants est en recul sur ce premier semestre 2015 (d’après les chiffres du Groupement des pétroliers du Maroc), c’est qu’on le compare au premier semestre 2014, période où la contrebande de carburant venue d’Algérie avait été stoppée, avant de reprendre en août 2014. Quand la contrebande reprend, une baisse des ventes en station se fait ressentir jusqu’à Fès. Mais à bases comparables, le marché reste en croissance ce semestre.

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