«Derrière la passion autour de l’alcool se cache une véritable machine à cash pour le budget de l’Etat», écrit l’Economiste dans son édition du week-end. L’Etat récolte au moins un milliard de dirhams de recettes dans le cadre de la taxe intérieure sur la consommation provenant des ventes d’alcool en 2014. Ce chiffre vient de l’addition des recettes de la vente des bières, 708 millions de dirhams, et 456 millions de dirhams pour les vins et alcools, rapporte le quotidien francophone.

Ainsi, chaque année, les marocains consomment 85 millions de litres de bière, soit 260 millions de bouteilles, et 30 millions de litres pour la consommation de vins et alcools pour l’année 2014. Sur les neuf premiers mois de 2015, on comptabilise déjà 800 millions de dirhams de recettes pour l’Etat. Et encore, ces chiffres ne concernent que le marché formel.

Le secteur est régi par «deux textes qui remontent à 1967 et qui présentent de nombreuses failles qui rendent la réglementation inapplicable», rappelle le quotidien. Par exemple, l’interdiction de ventes de l’alcool aux Marocains musulmans, alors que les 10 millions de touristes que reçoit le Maroc, ne pourraient à eux seuls consommer de telles quantités.