Alors que le Chef du gouvernement accueillait les leaders de neuf partis politiques le 28 septembre pour une réunion portant sur une éventuelle reconnaissance du Polisario par la Suède, une autre réunion s’est tenue le même jour à la chambre des représentants. Lors de ce rassemblement, placé sous le même thème que la réunion dirigée par Abdelilah Benkirane, des parlementaires de la majorité et de l’opposition ont reproché à une division au sein du ministère des Affaires étrangères d’avoir ralenti le processus d’une visite d’une délégation de députés marocains au parlement suédois depuis 2012.

«Lorsque le projet de loi relatif à la reconnaissance du Polisario a été déposé par un parti politique au parlement suédois en 2012, une délégation parlementaire regroupant cinq représentants avait envoyé une lettre à la division chargée de l’Europe du Nord affiliée au ministère des Affaires étrangères afin qu’elle se rende en Suède pour discuter avec des parlementaires suédois», nous confie Abdellatif Bourrehou, député PJD et vice-président de la chambre des représentants. Celui-ci explique que cette délégation, qui comptait également se rendre en Norvège, en Autriche ainsi qu’aux Pays-Bas, n’avait reçu aucune réponse de la part de cette direction.

Le député affirme également qu’une autre demande avait été transmise à cette même direction par une délégation composée de six parlementaires affiliés à la majorité et l’opposition en 2014 et rien n’a été fait selon lui. « Alors que les directions chargées de l’Amérique latine et l’Afrique ainsi que l’Europe de l’Ouest sont très actives, nous remarquons que celle chargée de l’Europe du Nord est laxiste », assure-t-il.

Lire aussi : Report de la visite des neuf partis marocains en Suède

Favoriser un dialogue interparlementaire

Pour Bourrehou, « les parlementaires ne doivent pas lâcher sur cette question relative au Sahara et doivent se rendre également dans des pays comme l’Angleterre, l’Allemagne où des courants souhaitent reconnaître le polisario.»  Pour le moment, Bourrehou indique que des députés au sein de la chambre des représentants préparent «un plan d’action pour effectuer une visite en Allemagne, Belgique, Hollande, Autriche pour sensibiliser leur parlement sur la question du Sahara dans la mesure où ces pays ont une grande influence au sein de l’Union européenne.»