Graciet sur son livre: "Ca partira dans la poubelle de l'Histoire"

Le Journal du Dimanche livre de nouvelles informations, quant aux rendez-vous entre Eric Laurent, Catherine Graciet et l’avocat du roi, Hicham Naciri.

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Le Journal du Dimanche, déjà à l’origine des premiers extraits des enregistrements des entrevues entre Eric Laurent et Hicham Naciri, dans sa précédente édition, remet le couvert en livrant de nouveaux détails sur les trois rendez-vous entre les journalistes et l’avocat marocain.

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L’article livre quelques éléments accablants sur le comportement des journalistes. Catherine Graciet se dira prête à renoncer au contenu de son livre : « Une enquête qui finira dans la poubelle de l’Histoire », selon les propos rapportés par le JDD. Le journal qualifie cette discussion de « dialogue de théâtre ».

Des justifications déconcertantes

Le JDD revient sur la négociation de la somme prévue en échange de quoi les journalistes s’engagent à arrêter toute publication sur le Maroc. Justifiant le prix demandé (3 millions d’euros), Eric Laurent avouera à l’avocat vouloir prendre sa retraite. Une retraite à prix d’or, qui ne sera pas l’argument avancé lors de sa garde à vue : il mettra davantage en avant le cancer généralisé de sa femme. Catherine Graciet, elle, justifiera une telle somme par son envie de faire un investissement dans le domaine de l’équitation : « je souhaite, ne riez pas s’il vous plaît, l’équitation, qui est une passion », avance-t-elle, le tout dans une ambiance relativement détendue, précise encore la même source. Les deux journalistes mettront également en avant le remboursement de leur maison d’édition : une somme à hauteur de 200 000 euros, pour justifier un peu plus la somme demandée.

Une procédure de paiement qui semble convenir aux journalistes

S’en suivra une discussion sur les modalités de paiement. Hicham Naciri demandera aux journalistes si ces derniers possèdent des comptes bancaires, à Singapour. Laurent rétorquera très vite en disant que « cela ne devrait pas prendre beaucoup de temps.» Une attitude pressée qui sera, au départ, à l’encontre de celle de Graciet, plus suspecte, plus interrogative. Quand Naciri demande la rédaction d’une lettre contractuelle, le jour même de la rencontre entre les trois protagonistes, les deux journalistes sont méfiants. L’avocat, d’après le journal français, insistera pour arracher un élément de preuve supplémentaire pour le dossier : « Si on doit déclencher un paiement sur un montant aussi important, j’ai besoin de pouvoir attester qu’il y a bien un accord », ce qui finira de convaincre les deux journalistes français.

Les deux journalistes, de naïfs maitres-chanteurs ?

Une fois le deal conclu (qui sera finalement de deux millions d’euros, dont 80 000 euros en liquide, en guise d’avance), le Journal du dimanche avance une dernière question d’Hicham Naciri à l’égard des journalistes : ce dernier leur demande comment leur est venue l’idée de renoncer à cette rédaction. Graciet confiera, comme annoncé précédemment que le « contenu était trop grave », «J’ai eu peur des conséquences » rajoutera-t-elle. Laurent ajoutera qu’ils « ne pouvaient plus écrire le livre, en raison de la nature extrême des informations». C’est à ce moment-là que Catherine Graciet aura cette déclaration pour le moins surréaliste : « Ça partira dans la poubelle de l’Histoire, c’est tout. » Si la justice française tranche sur les accusations de chantage et de tentative d’extorsion, la déontologie, elle, en a déjà pris un sacré coup, selon ce que rapporte le JDD.

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