De nombreux articles de la presse marocaine ont relevé l’information: Casablanca serait la troisième ville la plus dangereuse du Maghreb, selon l’indice Numbeo, site américain participatif. Une information à prendre avec des pincettes.

Numbeo est une plate-forme participative où se rejoignent des milliers de données, saisies par les individus du monde entier. Comme chacun sait, l’avis des internautes peut être bien souvent subjectif.

En entrant dans les détails de ce classement, nous constatons que Casablanca doit son triste rang, à l’indice de sécurité ressentie par les internautes (Safety Index). Ce dernier serait de 36,52%* quand celui de Tunis culmine, par exemple, à 73,47%. Cependant, pour juger une ville, l’internaute choisit de noter à la fois le taux de criminalité mais aussi le vol de voitures, la consommation de drogue ou encore les problèmes de corruption. Des éléments qui n’ont pas toujours un poids à échelle égale. L’indice de sécurité n’est pourtant qu’une moyenne de tous ces critères. Ainsi, une ville où le taux de criminalité est beaucoup plus important que Casablanca, pourrait avoir le même indice si, de son côté, elle ne connaît qu’un faible taux en exportation de drogues.

Casablanca se hisse à la 13^ème place des villes africaines les moins sécurisées. Pietermaritzburg, en Afrique du Sud, surplombe le classement africain. À l’échelle du Maghreb, le classement est dominé par la ville libyenne de Benghazi. Alger arrive, elle, en deuxième position. La ville de San Pedro Sula, au Honduras semble être la ville la plus dangereuse au monde, avec un indice de sécurité de 7%. Casablanca se hisse à la 62^ème place, au classement général. Qu’on prenne ou non le site Numbeo pour argent comptant, la prudence reste donc de mise.

* À l’heure où nous écrivons ces lignes. Les données évoluent rapidement, en raison des saisies des internautes.