Les différents ministères ont reçu la note de cadrage du chef du gouvernement en préparation du projet de loi de Finances 2016. Les administrations ont jusqu’au 31 août pour transmettre leur proposition en prenant compte de ces orientations. En septembre, des discussions sectorielles permettront l’élaboration du budget 2016. Cette note donne un aperçu des priorités de l’exécutif pour l’année à venir.
La volonté du gouvernement est de maintenir le niveau des investissements publics (50 milliards de dirhams en 2015) tout en réduisant les coûts de fonctionnement de l’administration. Aucun objectif chiffré n’est précisé pour ces économies, mais pour un cadre du gouvernement, il s’agit de « se concentrer sur les niches de gaspillage pour rationaliser le fonctionnement des administrations ». Eau, électricité, transport, réceptions… Abdelilah Benkirane demande aux responsables d’intensifier la maitrise du train de vie de l’administration. Un effort devra également être fait pour calculer de manière précise le coût de la masse salariale (100 milliards de dirhams), en prenant en compte l’avancement des fonctionnaires et non plus en se basant sur des estimations.
Consolider la croissance
Les investissements, quant à eux, seront notamment destinés à « poursuivre la mise à niveau des infrastructures et grands équipements notamment à travers les partenariats public-privé » et « renforce[r] de l’intégration et de la compensation industrielle ».
Un effort financier devrait être consenti en faveur des PME, pour « résoudre la problématique du butoir de la TVA à travers l’accélération des remboursements ». L’accent est mis également sur l’ouverture des exportations à de nouveaux marchés, spécialement subsahariens.
La note de cadrage fait par ailleurs état de « l’urgence » à réformer le système des retraites. Une première étape devrait être mise en œuvre dès 2016, avec entre autres le relèvement de l’âge de départ en retraite à 65 ans (62 ans dans un premier temps, puis six mois de plus chaque année), ou 41 années de cotisations. Une réforme globale, en profondeur, n’est prévue qu’à « moyen terme ».
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