20 000 opérations de chirurgie esthétique pratiquées par an au Maroc

Des milliers de Marocaines recourent aux interventions chirurgicales pour «affiner leur silhouette», pour une augmentation mammaire ou pour avoir «des formes généreuses». Les chirurgiens pratiquent 20 000 opérations chaque année dans le royaume.

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Crédit : Gotama2.0/ Flickr

Environ 20 000 opérations de chirurgie esthétique sont pratiquées par an au Maroc par des hommes et des femmes. C’est ce qu’affirme  le professeur  Salaheddine Slaoui , président de la Société marocaine de chirurgie plastique reconstructive et esthétique dans un entretien accordé au quotidien Aujourd’hui le Maroc .

Ainsi, si la chirurgie esthétique concernent aussi bien les Marocaines que les Marocains, la demande est toutefois moins fréquente chez les hommes. « Il existe une proportion de 25 à 30% d’hommes qui recourent à la chirurgie esthétique, contre 70% de femmes », souligne le professeur. Autres particularités chez les hommes, ils sont « généralement  plus discrets et plus rapides que les femmes » dans leur démarche.  Selon  le professeur qui explique la raison de cette particularité, « en général, l’homme vient seul et décide de passer rapidement à l’acte, alors que les femmes sont souvent accompagnées par des amies, leur maman ou leur cousine et ont besoin de l’aval du mari ou des membres de la famille avant de le faire ».

La plastie abdominale, « une spécificité marocaine »

Pour ce qui est des critères de beauté, une partie des patients «  est largement influencée par la mode occidentale. Elle a recours à des opérations comme la lipoaspiration pour affiner la silhouette, les liftings ou les prothèses d’augmentation mammaire », indique  le professeur. Une seconde partie de la population est restée selon lui  fidèle aux critères locaux et ou « aux critères de la beauté et de la sensualité dans le monde arabe et qui recherche des formes généreuses et des contours bien marqués ». Cette seconde partie a souvent recours à des opérations telles que le lipofiling pour augmenter les fesses, les seins, les mollets ou le visage avec sa propre graisse.

Toutefois la pratique de la lipoaspiration est plus fréquente au Maroc. Cette pratique qui est la plus  courante dans le monde  consiste  en une opération simple  «  sans chirurgie, sans cicatrice, de plus la graisse que l’on aspire ne récidive pas », indique Salaheddine Slaoui. La seconde pratique de chirurgie plastique la plus demandées au Maroc est  la plastie abdominale devenue selon le professeur, «  une spécificté marocaine certainement en rapport avec les grossesses répétées ». D’autres pratiques comme les rhinoplasties, les augmentations ou réduction mammaire, les liftings et les réductions mammaires, la greffe de cheveux chez l’homme et les oreilles décollées chez les enfants viennent compléter la liste des pratiques demandées au Maroc.

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