Plusieurs imams, organisés autour de la rabita nationale de préposés religieux du Maroc, dénoncent la non-application d’un dahir régissant leur profession. La commission chargée de recevoir les plaintes des imams et de leurs préposés religieux n’a toujours pas vu le jour. Pourtant, cela fait un an que le dahir a été publié dans le bulletin officiel.
Le 9 juillet, le ministre des Habbous et des affaires islamiques organisait en grande pompe une conférence de presse pour présenter plusieurs dahirs qui étaient censés réglementer la profession. Si certaines dispositions de ce dahir précisaient qu’il était interdit aux imams d’exercer toute activité politique ou syndicale, d’autres dispositions annonçaient l’installation d’une commission nationale qui sera chargée de recueillir les plaintes et doléances des préposés religieux.
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« Cela fait un an que nous attendons cette commission dont l’installation est plus qu’urgente », s’indigne Abdelaziz Kharbouch, secrétaire général de la rabita nationale des préposés religieux du Maroc. Ladite commission était aussi attendue bien avant la publication du dahir, vu que c’est elle qui statue sur les radiations des imams et les décisions rendues par la justice les concernant. « J’ai été radié en 2008, en 2010 la justice m’a donné raison et depuis j’attends toujours qu’une commission décide de mon sort », explique notre source.
La commission des plaintes et doléances est également chargée de servir d’ « organe social » pour les imams, étant donné qu’il leur est interdit d’exercer toute activité syndicale. Une activité que le ministère des Habbous et des affaires islamiques refusent aux imams et aux préposés religieux. « Certains des membres de notre rabita n’ont toujours pas reçu de salaire, depuis un an », nous explique Abdelaziz Kharbouch. Des membres de la rabita nationale des préposés religieux qui sont aussi souvent radiés de leur profession d’imam, pour cause d’activité militante.
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