Mohamed Hassad sort de son silence et accorde une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique dans son édition du 21 au 27 juin. Un entretien dans lequel le premier policier du royaume, qui s’est transformé en porte-parole du gouvernement le temps de cette interview, parle du Sahara, de l’Algérie, des relations avec l’Afrique subsaharienne et de l’actualité marocaine.
Much Loved, une censure légale selon Hassad
L’actualité marocaine a justement été marquée par l’expulsion de deux chercheurs d’Amnesty International enquêtant sur la situation des migrants africains. Une éviction que Mohamed Hassad justifie par le « traitement injuste » accordé au Maroc par l’ONG. Le ministre appuie sa position en déclarant que l’Algérie, contrairement au Maroc, n’a jamais ouvert ses portes aux chercheurs d’Amnesty.
Autre pan de l’actualité marocaine abordé par le ministre de l’Intérieur, la censure du film Much loved. Selon Hassad, « cette affaire a été traité dans le cadre strict de l’application de la loi ». Le ministre a également évoqué un sujet qui le concerne particulièrement, la nomination d’Abdellatif Hammouchi à la tête de la DGSN. Une décision qui, selon lui, reflète le « souci permanent du royaume de mettre à niveau et de mieux coordonner ses institutions sécuritaires ».
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27 cellules terroristes démantelées depuis 2013
Mohamed Hassad dresse un bilan chiffré de la lutte contre le terrorisme menée par son département. Les services de sécurité du royaume annoncent de manière régulière le démantèlement de « cellules terroristes ». Depuis 2013, le Maroc a démantelé 27 cellules de ce type « dont quatorze en 2014 et huit en janvier et mai de cette année (2015, ndlr) ».
Quant aux combattants marocains dans les rangs de Daech en Irak et en Syrie, ils sont désormais de 1 350. Parmi eux figurent 220 ex-détenus. Le ministre de l’Intérieur dit ne pas craindre un quelconque recrutement dans les cellules des prisons marocaines, car des « mesures de déradicalisation ont été engagées » à travers des programmes de réinsertion et des programmes d’appui aux microprojets et à l’auto-emploi. Autre mesure censée empêcher le recrutement de jihadistes dans les prisons, « la promotion d’un islam modéré et tolérant » qui n’a pas été « délaissée dans les prisons » selon le successeur de Mohand Laenser.
Zéro coopération sécuritaire avec l’Algérie
La lutte contre le terrorisme est un domaine dans lequel le Maroc ne risque pas, à l’échelle internationale, de collaborer avec l’Algérie. Le royaume et son voisin sont « au niveau zéro de la coopération sécuritaire ». Les deux pays « se tournent le dos » selon le premier policier du royaume qui a confirmé l’installation d’une barrière protectrice à la frontière algérienne sans préciser sa future longueur.
Le premier policier du royaume n’hésite pas à tacler l’Algérie en invitant le premier ministre du pays, Abdelmalek Sellal, à visiter les provinces du Sud. Une visite qui, selon Hassad, sera une occasion pour le responsable algérien d’effectuer « d’intéressantes comparaisons avec certaines régions de son propre pays ». Pour rappel, le numéro deux algérien avait déclaré lors du dernier sommet de l’Union africaine que le Sahara « continue de subir les affres d’un colonialisme d’un autre âge ».
Le Maroc pour une « Afrique décomplexée qui fait confiance à l’Afrique »
Alors que le conflit du Sahara sépare le Maroc et l’Algérie, le royaume cherche à se faire des alliés sur le continent africain. C’est d’ailleurs l’un des objectifs de la récente tournée royale en Afrique, la sixième en six ans, durant laquelle « tous les dirigeants des pays visités » ont affiché un soutien « sans ambiguïté ni nuances diplomatiques » à la marocanité du Sahara.
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Au-delà de l’aspect diplomatique, le ministre de l’Intérieur estime que les visites effectuées au Gabon, en Côte d’Ivoire, en Guinée- Bissau et au Sénégal constituent une occasion de montrer une « Afrique décomplexée qui fait confiance à l’Afrique ».
Des relations « très fortes » avec la France
Lors de son entretien, le ministre de l’Intérieur a également abordé les relations du Maroc avec la France. Un pays avec lequel le royaume a connu une année 2014 marquée par les tensions diplomatiques et la suspension des accords de coopération judiciaire entre les deux pays. Selon Mohamed Hassad, la coopération sécuritaire entre les deux pays a repris son « cours normal à la faveur de la rencontre de Sa Majesté avec le président Hollande début février ». Le ministre ne mentionne pas les rencontres à la fin du mois de janvier entre les deux ministres de la Justice, Mustapha Ramid et Christine Taubira.
Ces rencontres avaient abouti à la mise en place d’un nouvel accord judiciaire entre les deux pays. Un texte dont l’adoption ne suscite pas de doute selon Mohamed Hassad qui estime que « les relations avec la France demeurent très fortes […] en dépit des agissements de certains milieux qui visent à nuire à leur qualité en utilisant des individus au passe criminel notoire ».
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Concernant l’Algérie , il vaut mieux pour le maroc de se méfier et de se tenir à distance.Ce pays est dépourvu de sentiments et d’amitié et surtout sans confiance.
Quand à la France, mieux pour le maroc faire confiance aux juifs, eux au moins ils attaqueront pas notre système ni notre religion (presque identique )…comme ils le font justement pour le dernier sujet MUCH LOVED film pornographique soutenu par la France pour installer la liberté sexuel au MAROC à travers l’audiovisuel , le cinéma.
Notre ennemis est tout ce qui touche à notre éducation musulmane ,à notre religion ,c’est à dire justement ce qui est derrière l’intérêt de ce film MUCH LOVED soutenu par ce pays de tout les vices…défiant notre devise : dieu patrie, roi.
L’ami de notre ennemi est notre pire ennemi.