La Rencontre de haut niveau (RHN) entre la France et le Maroc, prévue le 28 mai, a pour but de relancer la relation entre les deux pays après un an de brouille diplomatique. La RHN rassemblera une dizaine de ministres marocains et leurs équivalents français ainsi que les représentants des deux patronats, la CGEM (Confédération générale des entreprises marocaines) et le Medef (Mouvement des entreprises de France). Au programme de cet évènement : la relance des relations entre les deux pays et le développement des investissements entre l’Hexagone et le royaume.

« Rallumer tous les moteurs » de la coopération 

La RHN entre la France et le Maroc devrait permettre de « rallumer tous les moteurs de notre relation bilatérale » a affirmé un proche du Premier ministre français Manuel Valls à l’agence de presse AFP. Le rallumage de ces moteurs devrait, selon la même source, débuter le 27 mai, avec une rencontre entre Abdelilah Benkirane et Manuel Valls. Celle-ci sera suivie d’une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Justice des deux pays.

L’ensemble des ministres seront ensuite rassemblés afin de discuter de plusieurs accords de coopération, portant notamment sur le domaine sécuritaire et religieux selon l’AFP. A en croire l’agence de presse MAP, la coopération entre les deux pays sera également renforcée dans les domaines du numérique, du bancaire et du « partenariat sur l’Afrique » où le roi Mohammed VI est actuellement en tournée.

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25 millions d’euros pour les PME marocaines

Au-delà de son caractère politique, la RHN entre la France et Maroc revêt surtout un caractère économique. En effet, la rencontre devrait notamment déboucher, selon l’édition du 26 mai du quotidien marocain L’Economiste, sur la mise en place d’une ligne de financement de 25 millions d’euros qui sera dédiée au PME marocaines. Cette somme est allouée par l’État français dans le cadre du programme Réserve pays émergent mis en place par le ministre français de l’Économie, Michel Sapin.

Michel Sapin et son homologue marocain, Mohamed Boussaïd, mèneront une table ronde ayant pour but de développer, toujours selon L’Economiste, « des écosystèmes industriels à l’instar de ce qui s’est produit dans l’automobile avec Renault à Tanger ». Cette table ronde sera également l’occasion pour certaines entreprises de présenter, dans le cadre de la coopération triangulaire, leur stratégie africaine depuis le Maroc. Cela sera notamment le cas du groupe Accord, d’Attijariwafa Bank ou encore la Banque Populaire.

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Pour rappel, les relations entre la France et le Maroc s’étaient refroidi, pendant environ une année. Suite à la convocation par la justice française du directeur de la Direction générale de la surveillance du territoire, Abdelatif Hammouchi. Cette interpellation avait causé la suspension des accords de coopération judiciaire entre les deux pays. Celle-ci a repris lors de la signature à la fin du mois de janvier de nouveaux accords par les ministres de la Justice des deux pays. Des conventions qui ont été contestées par plusieurs ONG.