Le commandant de la Gendarmerie royale marocaine, Hosni Benslimane, et Bouchaib Arroub, inspecteur général des Forces armées royales (FAR), ont donné l’ordre aux gendarmes et aux militaires de freiner leurs utilisations des réseaux sociaux, d’après le quotidien arabophone Al-Massae.
Les militaires détenteurs d’un compte Facebook ou Twitter doivent désormais en informer leur hiérarchie. Ceux qui souhaitent rejoindre les réseaux sociaux ont quant à eux l’obligation de demander la permission à leurs supérieurs avant d’ouvrir un compte. Cette main mise sur l’existence 2.0 des hommes et femmes en uniforme est officiellement justifiée par la crainte que des informations confidentiel défense ne se retrouvent exposées au public. Des publications révéleraient ainsi, par étourderie, des informations sensibles au sujet d’armement acquis par le Maroc. Néanmoins, ce contrôle est aussi un moyen de garder un œil sur les discussions auxquelles prennent part de nombreux sous-officiers et où il est souvent question de revendications syndicales, parfois de dénonciation de corruption.
Pour toutes les armées du monde, l’utilisation des réseaux sociaux par leurs militaires est un enjeu de sécurité majeur. Grâce à un algorithme, des chercheurs de l’armée française ont par exemple réussi à établir la liste des membres d’équipage d’un sous-marin nucléaire, en croisant les informations publiées par les marins sur Facebook. Sous d’autres cieux, cependant, la problématique aurait été traitée par la formation et la sensibilisation des internautes en uniforme.
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