« Les chiffres des audiences des chaînes publiques révélées par MarocMétrie sont discutables et tout ce qui est publié concernant les taux d’audience est loin de la réalité », déclare sans ambages Fayçal Laraïchi à Telquel. ma lors d’un entretien à Rabat le 31 mars. Pour le Pdg de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) et de Soread 2M, les mesures d’audience qui m « 21 millions des Marocains regardent le journal télévisé alors que le taux d’audience évalué par MarocMétrie ne dépasse pas les 40 %, un paradoxe très révélateur sans avoir à rentrer dans les détails ».
Modernisation et manque de budget
A la tête de la SNRT depuis plus de 15 ans, Fayçal Laraïchi assure que les médias marocains sont face à « des défis qui se rapportent aux avancées technologiques », ce qui nécessite d’appréhender ce secteur d’une manière « moderne, en tenant compte de l’évolution démographique et de l’avènement des nouvelles technologies ». Du coup, s’il estime que « les résultats déjà enregistrés sont satisfaisants, que ce soit au niveau des ressources humaines ou de la gestion financière mais aussi sur le plan de l’évolution technique du pôle public, qui suit les avancées techniques sans relayer au second rang la qualité du contenu » il juge néanmoins qu’il est nécessaire d’augmenter le budget de la société pour qu’elle puisse être à jour et disposer des dernières avancées. « Le budget d’investissement dans le domaine ne dépasse pas les 160 millions de dirhams, qui sont réservés en majeure partie à la restructuration ainsi qu’au passage aux dernières technologies, comme c’est le cas du passage de la RTM en HD » indique-t-il.
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« Je ne suis qu’un employé, je fais mon travail»
Ce problème de budget retarde aussi, révèle Fayçal Laraïchi, le déménagement de la SNRT dans ses nouveaux locaux, qui seront situés à Technopolis, près de Sala Al Jadida et s’étendront sur plus de 2 hectares, afin de réunir l’ensemble des équipements de l’institution, actuellement répartis sur plusieurs bâtiments à Rabat. Un projet sur lequel la société travaille depuis 2009.
Et sur le monopole apparent de certaines sociétés sur les productions télévisuelles de la SNRT? Fayçal Laraïchi évite de répondre, tout en assurant qu’il n’est pas à blâmer. « Je ne suis qu’un employé, je fais mon travail mais ni la loi ni la constitution me donnent le droit de rencontrer en confrontation avec qui que ce soit », déclare-t-il.
Enfin, le directeur de la SNRT a évoqué la qualité des programmes des chaînes du groupe et leur degré de compétitivité avec les chaines internationales, qui séduisent de plus en plus de Marocains : « Nous sommes fiers de ce que nous diffusons. L’émission culturelle Amoudou, à titre d’exemple, a intéressé la chaîne Al Jazeera pour une rediffusion mais le prix qu’ils nous proposaient était trop bas », a-t-il révélé, assurant que Al Aoula est victime « des idées préconçues qu’ont les gens sur ses programmes ».
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