En décembre 2013 et 2014, le Maroc était à l’honneur en organisant la Coupe du monde des clubs. Le royaume, qui avait à cœur de réussir ce pari, n’a pas hésité à mettre les moyens. Les autorités marocaines ont en effet déboursé pour les éditions 2013 et 2014 554 millions de dirhams, alors que le budget initial prévu était de l’ordre de 16 millions de dirhams. C’est ce que rapporte le quotidien Les Eco dans son édition du 27 mars. Cette somme, qui a servi à alimenter les caisses du Comité d’organisation locale (COL) provient en grande partie du budget général de l’État mais aussi des entreprises publiques.
Selon le quotidien économique, le Maroc a notamment payé 320 millions de dirhams à la Fifa au titre des frais d’organisation des tournois alors que le Fonds du développement du sport y a participé quant à lui à hauteur de 94 millions de dirhams. Par ailleurs, en l’absence de réponse d’entreprises privées à l’appel d’offre de sponsoring, les entreprises publiques comme l’Office national des chemins de fer et l’Office national marocain du tourisme ont été sollicitées et ont décaissé 25 millions de dirhams pour les deux années. Le transfert du deuxième match de Rabat à Marrakech suite à l’inondation de la pelouse du complexe Moulay Abdallah a également contribué aux dépenses. 2 millions de dirhams ont été en effet nécessaires pour déplacer le match.
Des pertes non communiquées
Résultat, le COL a annoncé 52 millions de dirhams pour les recettes de billetterie pour l’édition 2013 et prévoit entre 72 et 74 millions de dirhams de recettes pour 2014, avec un bénéfice estimé de 20 à 30 millions de dirhams pour cette dernière. Le COL avait pourtant estimé dans ses prévisions pour le tournoi 2013 un bénéfice d’1 milliard de dirhams, indique Les Eco, qui précise que la Fifa a de son côté enregistré un bénéfice de 151 millions de dirhams. Cependant en l’absence de bilans financiers officiels de l’organisation des deux tournois, il est difficile d’estimer les pertes enregistrées par le Maroc.
Mais ce manque à gagner pour le Maroc est confirmé par Zaki Lahbabi, le président de Transatlas Sport Management, cité par le quotidien. Il estime que l’organisation de ces compétions, dont les prestations ont été confiées aux multinationales prestataires de la Fifa, « n’a pas profité aux opérateurs marocains ».
Les plus positifs retiendront qu’au-delà du bilan financier, l’organisation de ces compétitions internationale offre une certaine image et une visibilité sur la scène internationale.
« Les plus positifs retiendront qu’au-delà du bilan financier,
l’organisation de ces compétitions internationale offre une certaine
image et une visibilité sur la scène internationale »
Une image de pays non-professionnel et totalement incapable de faire une estimation réaliste. Le Maroc s’est fait bien avoir. Claquer des millions alors que nos hôpitaux tombent en ruine et qu’on a pas de quoi construire des lignes de tram…