Abdelilah Benkirane: «L’économie marocaine était sur la mauvaise voie»

Benkirane l'a confié, l’état de l’économie marocaine faisait partie des principales préoccupations à son arrivée au pouvoir. Il s’était fixé alors trois objectifs pour redresser l’économie nationale.

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Abdelilah Benkirane, visiblement préoccupé. Crédit: Rachid Tniouni
Abdelilah Benkirane, visiblement préoccupé. Crédit: Rachid Tniouni

A l’occasion de la présentation du rapport de la Banque africaine de développement (BAD) sur les « contraintes à une croissance large et inclusive au Maroc », le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a révélé ses préoccupations concernant l’économie marocaine lors de son accession au pouvoir. Ainsi le chef du gouvernement a révélé que lors de son arrivée au pouvoir, il avait « senti que l’économie marocaine était sur la mauvaise voie ».

Afin de redresser l’économie nationale, le chef du PJD s’était fixé trois objectifs. Le premier était de réduire le budget accordé à la compensation, « qui était de 57 milliards de dirhams » par an, et qui a depuis été réduite à 23 milliards de dirhams pour l’année 2015, notamment en mettant fin aux subventions pour les produits pétroliers.

Deuxième objectif, le soutien à l’entreprise qui est, selon Abdelilah Benkirane, « le moteur qui tire l’économie marocaine vers l’avant ». Un but que le chef du gouvernement à chercher à accomplir en « améliorant le climat des affaires » et en faisant passer « des décrets et des lois […] qui sont restés en attente durant 10 ou 20 ans ». Pour le chef du gouvernement, cette mission a été réussie car « quand ça marche tout le monde se tait ».

Lire aussi : Compétitivité économique : le Maroc au 72e rang mondial

Enfin, le troisième objectif du chef du gouvernement a été le rétablissement de la justice sociale. Un problème sur lequel « l’ensemble du gouvernement s’est concentré » selon Abdelilah Benkirane et qui a résulté sur des « prises de décisions courageuses ». Sans préciser quelles décisions ont été prises dans ce domaine, le chef du gouvernement a indiqué « que ça ne sert à rien d’être au gouvernement si on ne prend pas de risques ».

Lire aussi : Marche à Casablanca pour défendre le pouvoir d’achat et pour plus de justice sociale

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  • Je suis tout à fait d’accord sur les 3 priorités. Seul leur classement par ordre de priorité me pose problème. Pour moi ce serait :

    1 : Justice sociale (penser à l’individu, l’humain)
    2 : Compétitivité de l’économie (penser à l’entreprise)
    3 : Finances publiques (penser à l’Etat).

    Autrement, un Etat solide financièrement (qui ne « gaspille » pas ses ressources dans l’éducation, la santé et la justice), où le citoyen lambda est malheureux, au profit d’une classe d’affaires qui ne fait que sucer l’argent public, directement ou indirectement … ca ne plaira surement pas à Dieu.

    Pensons à des individus éduqués et formés, en bonne santé, faisant la réussite d’entreprises dynamiques et performantes, sous le regard bien veillant d’un Etat fort, riche et raisonnable.

    à partir des mêmes 3 éléments, on peut avoir deux visions différentes …

    1. Bravo Si Rostom !

      Sauf que l’individu n’existe pas l’idéologie islamiste.

      C’est le Groupe qui compte (Oumma Islamya). Si un individu pense différent du Groupe, il est mis au banc de la société… Si vous buvez un café à la terrasse d’un bistrot en plein mois de Ramadan => 2 mois de prison ferme ! c’est dans le code pénal MAROCAIN… Quel crime a-t-il commis pour mériter une telle sentence.

      Est si vous relisez bien votre post, celui-ci s’inscrit davantage dans la vision des Siècles de Lumières que dans l’obscurantisme islamiste.

      Ce n’est qu’en aout 1798 qu’une partie de l’humanité a inscrit dans ses lois « Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et
      égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que
      sur l’utilité commune… »

      Au Maroc tant que le Magasin n’accepte pas d’inscrire la liberté de conscience dans sa constitution…, ce Magasin peut continuer à mettre n’importe quel produit dans sa vitrine… et il amusera la galerie des gens qui font du shopping…