A l’occasion de la présentation du rapport de la Banque africaine de développement (BAD) sur les « contraintes à une croissance large et inclusive au Maroc », le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a révélé ses préoccupations concernant l’économie marocaine lors de son accession au pouvoir. Ainsi le chef du gouvernement a révélé que lors de son arrivée au pouvoir, il avait « senti que l’économie marocaine était sur la mauvaise voie ».
Afin de redresser l’économie nationale, le chef du PJD s’était fixé trois objectifs. Le premier était de réduire le budget accordé à la compensation, « qui était de 57 milliards de dirhams » par an, et qui a depuis été réduite à 23 milliards de dirhams pour l’année 2015, notamment en mettant fin aux subventions pour les produits pétroliers.
Deuxième objectif, le soutien à l’entreprise qui est, selon Abdelilah Benkirane, « le moteur qui tire l’économie marocaine vers l’avant ». Un but que le chef du gouvernement à chercher à accomplir en « améliorant le climat des affaires » et en faisant passer « des décrets et des lois […] qui sont restés en attente durant 10 ou 20 ans ». Pour le chef du gouvernement, cette mission a été réussie car « quand ça marche tout le monde se tait ».
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Enfin, le troisième objectif du chef du gouvernement a été le rétablissement de la justice sociale. Un problème sur lequel « l’ensemble du gouvernement s’est concentré » selon Abdelilah Benkirane et qui a résulté sur des « prises de décisions courageuses ». Sans préciser quelles décisions ont été prises dans ce domaine, le chef du gouvernement a indiqué « que ça ne sert à rien d’être au gouvernement si on ne prend pas de risques ».
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Je suis tout à fait d’accord sur les 3 priorités. Seul leur classement par ordre de priorité me pose problème. Pour moi ce serait :
1 : Justice sociale (penser à l’individu, l’humain)
2 : Compétitivité de l’économie (penser à l’entreprise)
3 : Finances publiques (penser à l’Etat).
Autrement, un Etat solide financièrement (qui ne « gaspille » pas ses ressources dans l’éducation, la santé et la justice), où le citoyen lambda est malheureux, au profit d’une classe d’affaires qui ne fait que sucer l’argent public, directement ou indirectement … ca ne plaira surement pas à Dieu.
Pensons à des individus éduqués et formés, en bonne santé, faisant la réussite d’entreprises dynamiques et performantes, sous le regard bien veillant d’un Etat fort, riche et raisonnable.
à partir des mêmes 3 éléments, on peut avoir deux visions différentes …