Des milliers de personnes (300 000 selon l’UMT, 10 000 selon la presse locale) ont défilé dimanche 6 avril à Casablanca, pour défendre le pouvoir d’achat et réclamer plus de justice sociale au gouvernement.
C’était une initiative lancée par trois associations syndicales des travailleurs : l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT) lors d’une rencontre historique. La première qui a uni les trois syndicats depuis 20 ans selon l’un des leaders syndicaux. « L’une des réunions les plus importantes de l’histoire syndicale maghrébine s’est tenue le 24 janvier au siège de l’UMT. Les syndicats ont unifié leur position. La marche du dimanche en est le fruit » a indiqué Miloudi Moukharik, le SG de l’UMT interrogé par TelQuel.
Le gouvernement a rompu le dialogue social
Des manifestants réclamant le départ de Benkirane lors de la marche à Casablanca le 6 avril 2014. Crédit photo : Rachid Tniouni
La mobilisation vise à rappeler au gouvernement ses engagements et ses responsabilités sociales à l’égard des salariés, des travailleurs et de la classe ouvrière. Les revendications portaient essentiellement sur la lutte contre la détérioration du pouvoir d’achat par la hausse générale des salaires et la majoration du SMIG ainsi que sa généralisation aux ouvriers du secteur agricole, mais aussi la revalorisation des pensions de retraite, la protection des libertés syndicales, indique la même source. Les manifestants reprochent au gouvernement d’avoir rompu le « dialogue social » mais aussi son manque de volonté à « ouvrir des négociations collectives » qui touchent le traitement des conditions de la classe ouvrière. Mais la marche n’a pas mobilisé que les syndicats, d’autres acteurs de la société y ont aussi participé.
Les syndicats soutenus par la société civile
Les organisations féminines participant à la marche à Casablanca le 6 avril 2014. Crédit photo : Rachid Tniouni
Les responsables syndicaux ont indiqué à TelQuel, avoir été soutenus dans cette marche par « des organisations de la société civile et politiques nationales ». Une marche qui a vu aussi la participation d’organisations féminines qui viennent en soutien à la classe ouvrière, dont fait partiz un grand nombre de femmes. «C’est une marche ouverte, on a décidé que tous ceux qui se sentent concernés, ont le droit d’y être, peu importe leur affiliation politique » a souligné Miloudi Moukharik. Rappelons que la marche a eu lieu malgré la décision du gouvernement de négocier avec les centrales syndicales.
Les manifestants : 300 000 selon les organisateurs, 10 000 selon la presse, se mobilisant lors de la marche à Casablanca le 6 avril 2014. Crédit photo : Rachid Tniouni
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