Le Maroc boycotté par le Prix Albert Londres pour l’expulsion de deux journalistes

L’association du Prix Albert Londres a décidé d’annuler sa remise de prix annuelle prévue cette fois-ci au Maroc, cinq jours après l’expulsion des journalistes français.

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C’est par un communiqué que l’association du Prix Albert Londres a révélé le 20 février 2015 renoncer à organiser au Maroc sa remise de prix annuelle qui récompense le meilleur reporter de presse écrite, et, depuis 1985, le meilleur reporter audiovisuel de moins de 40 ans.

Prévue à Tanger et organisée par l’Institut français, la cérémonie est annulée explicitement en réaction à « l’expulsion manu militari de Jean-Louis Perez et Pierre Chautard de l’Agence Première Lignes », ainsi qu’à « des problèmes similaires subis par des confrères de France24 en janvier à Rabat ».

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L’association estime que ces événements « prouvent que le Maroc n’est décidément pas le lieu pour organiser un tel événement », dénonçant une « volonté systématique d’obstruction au travail d’enquête de journalistes courageux et intègres », et redoute qu’organiser l’événement au Maroc ne nuise à l’image du Prix Albert Londres :

Le Prix Albert Londres ne peut pas laisser planer le doute d’une quelconque indulgence pour des pratiques contraires à notre éthique, encore moins d’une connivence avec des autorités qui ordonnent ou laissent faire.

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Le 77e Prix Albert Londres,  créé en 1933 en hommage au journaliste français (1884-1932), père du grand reportage moderne, sera remis dans une autre ville étrangère, qui va être déterminée dans les jours qui viennent.

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  • Le Maroc est un pays souverain qui est régi par des lois qu’on doit respecter. Les journalistes français ne sont pas au dessus des lois. Ils ne peuvent pas se comporter comme s’ils étaient en pays conquis. Les libertés d’expression et de pensée dont se vantent ces personnes ne sont pas respectées en France elle-même, alors comment ils osent vouloir imposer leur vision de liberté à d’autres pays où les conditions socio économiques et politiques sont différentes. Les institutions françaises sont devenues maîtres dans l’exercice des libertés à géométrie variable.