Après cinq scrutins, l’Istiqlal a remporté, ce jeudi 5 février, les élections partielles de Moulay Yacoub près de Fès. La bataille l’opposait au PJD qui, avait porté l’affaire devant les juges du Conseil constitutionnel. Et c’est finalement Hassan Chehbi qui est sorti vainqueur du scrutin, face au Pjidiste Mohamed Youssef. Une large victoire pour le premier qui a devancé  Mohamed Youssef de plus de 2 384 voix.

Le dernier scrutin, organisé en avril 2014, avait été invalidé par les sages du Conseil constitutionnel qui reprochait au candidat de l’Istiqlal d’avoir utilisé « un symbole national (le drapeau du pays) et des institutions publiques (le siège du parlement) au cours de sa campagne. » Ce que la loi interdit. Pour cela, l’an dernier, le PJD avait choisi de porter l’affaire devant la juridiction constitutionnelle.

Des élections partielles symboliques mais très disputées

Auparavant, le conseil avait annulé un troisième scrutin en faveur de Hassan Chehbi car il avait « porté atteinte à la réputation [de Mohamed Youssef] mais aussi à celle du secrétaire général de son parti, Abdelilah Benkirane » pendant la campagne.

A noter qu’après l’invalidation du scrutin initial en 2011, Mohamed Youssef avait remporté les deuxièmes élections en février 2013. Un scrutin invalidé le 4 juillet 2013 par le Conseil constitutionnel, suite à un recours du candidat malheureux. L’Istiqlal avait reproché à Mohamed Youssef d’avoir exploité la cause palestinienne lors des élections partielles en invitant des militants palestiniens à un des meetings du PJD.

Si un seul siège n’aura pas grand impact sur la configuration politique actuelle ou encore sur la majorité parlementaire, il reste que ces élections sont perçues, par les deux formations ennemies, comme étant symboliques. D’ailleurs, les deux secrétaires généraux du PJD et de l’Istiqlal, Abdelilah Benkirane et Hamid Chabbat n’ont pas hésité à se déplacer à Moulay Yacoub  pour encourager leur candidat.