La criminalité exclue des postes de télévision ? C’est la question que l’on peut se poser suite à l’intervention, le 3 février, du ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, lors de la session de questions orales organisée à la Chambre des représentants. Suite à une question du groupe socialiste sur « le phénomène de la criminalité dans les émissions télévisées » et son influence sur le jeune public, Mustapha El Khalfi a indiqué que le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a adressé un courrier électronique à la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (Haca) concernant l’effet négatif supposé de ces émissions.
Selon le ministre, l’instance régulatrice a émis un avis sur le sujet le 14 décembre dernier, lequel a été transmis aux chaînes de télévision le mois dernier. Il a aussi indiqué qu’une émission de ce type avait été suspendue et serait remplacée par une émission traitant de la réinsertion des prisonniers. D’autres émissions centrées sur le thème de la criminalité sont en cours de révision par le ministère de la Communication « dans un souci de respecter le jeune public, la présomption d’innocence et la vie privée des personnes concernées ».
Les émissions du type d‘Akhtar Al Moujrimine sur 2M sont très populaires. Cette dernière propose ainsi des enquêtes sur les affaires criminelles les plus retentissantes et les criminels qui ont marqué l’imaginaire collectifs des citoyens.
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Sage décision