« Reprise fragile du cycle d’activité en 2015 » titre dans sa dernière note d’information le Centre marocain de conjoncture (CMC), pourtant optimiste. L’organisme indépendant prévoit en effet une croissance de 5,1 % cette année. Il précise que la croissance sera largement conditionnée par les résultats de la campagne agricole (qui devraient être positifs d’après les prévisions) et le comportement de la demande intérieure. Il qualifie néanmoins cette perspective de « fragile » étant donné qu’elle dépend aussi et surtout de facteurs contingents : les marchés étrangers et le cours du pétrole.
Bien qu’optimiste, le CMC critique la politique d’investissements du gouvernement :
La hausse projetée des dépenses d’investissement de l’État de près de 4,6 milliards de dirhams par rapport à l’exercice précédent apparaît, dans ce contexte, nettement insuffisante pour constituer un facteur d’impulsion significatif pour l’ensemble de l’activité.
En revanche, l’organisme approuve la politique monétaire, en faisant référence aux dernières baisses du taux directeur par Bank Al-Maghrib.
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Les prévisions de croissance sont souvent très différentes d’une institution à l’autre. Et celles de l’année 2015 ne dérogent pas à la règle. Le CMC est plus optimiste que le Haut-commissariat au plan, qui en juin tablait sur 3,7 % ou bien que la Banque mondiale qui a annoncé le 13 janvier une prévision de 4,6 % pour le Maroc.
Mais tous ces chiffres sont en tout cas supérieurs à ceux de l’année 2014. Le HCP n’a pas encore donné le taux de croissance définitif de l’année précédente mais il ne devrait pas dépasser les 2,5 %.
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