RSF: «Les autorités marocaines confondent journalisme et terrorisme»

Lors de son bilan annuel pour l’année 2014, l’ONG Reporters sans frontières a critiqué sévèrement les autorités marocaines qui, selon eux, instrumentalisent la lutte contre le terrorisme.

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“L’UNESCO reste profondément troublée par l’hostilité et la violence dont sont victimes de trop nombreux journalistes à travers le monde”, a déclaré Audrey Azoulay, directrice de l'UNESCO. Crédit: DR

Le bilan de Reporters sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse en 2014 a été publié mardi 16 décembre. Dans ce bilan, l’ONG reproche aux autorités marocaines de confondre journalisme et terrorisme, et d’instrumentaliser la lutte contre le terrorisme pour qualifier les journalistes de « menaces à la sécurité nationale ». L’ONG fait notamment référence à l’affaire du journaliste Ali Anouzla accusé « d’apologie du terrorisme ».

De même, l’ONG maintient le classement du Maroc à la 136e place, derrière l’Algérie (121e) et la Tunisie (133e), et reproche au gouvernement de ne pas avoir mis en pratique les réformes qu’il avait promises concernant la liberté de la presse.

Quant aux pays de la péninsule arabique, RSF remarque qu’ils continuent de renforcer la censure et la surveillance des médias depuis le « Printemps arabe ».

Ce n’est pas une surprise, les pays où les journalistes courent les plus grands dangers connaissent des conflits armés  : y figurent la Syrie (15 journalistes tués), la Palestine (7 morts), l’est de l’Ukraine (6 journalistes tués), l’Irak (4 journalistes tués) et la Libye (3 journalistes tués). Enfin, le peloton de tête en matière de liberté de la presse est constitué de la Finlande, des Pays-Bas et de la Norvège.

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