CAN 2015: le remplaçant du Maroc déjà critiqué

Le choix de la Guinée équatoriale pour organiser la CAN 2015 en remplacement du Maroc fait déjà jaser sur la toile. Le pays ne dispose que de deux stades répondant aux normes.

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Le stade de Malabo
Le stade de Malabo Crédit: H Manoubi/ AFP

Quelques jours à peine après avoir été choisie pour remplacer le Maroc et organiser la CAN 2015, la Guinée équatoriale est déjà sous le feu des critiques sur le net.

L’une des premières critiques vise ainsi la nouvelle qualification de la sélection nationale équato-guinéenne, puisque l’équipe du pays hôte est automatiquement qualifiée pour la compétition.

Pourtant, le Nzalang nacional (surnom de l’équipe nationale de football),  avait été exclue en juillet dernier des qualifications de la CAN par la CAF, pour avoir aligné un joueur non éligible d’origine camerounaise et dont la naturalisation n’avait pas été effectuée dans les règles de la Fifa. Cette décision faisait suite à la plainte déposée par la Mauritanie, au lendemain d’un match qu’elle avait perdu (1-0) contre la Guinée équatoriale lors des éliminatoires de la CAN 2015.

Cette nouvelle décision permettant à nouveau  à l’équipe de la Guinée équatoriale de disputer le tournoi est perçue comme étant contraire à «l’éthique» par Thierry Granturco, avocat spécialisé en droit du sport et en droit des nouvelles technologies, sur son compte Twitter.

Seuls deux stades sont aux normes

Autre critique, le manque d’infrastructures dans les villes hôtes. En effet, le pays dispose seulement de deux stades qui sont aux normes internationales. Les stades de Bata (40 000 places environ) et de Malabo (15 000 places), qui avaient abrité la CAN 2012 co-organisée avec le Gabon, sont les seuls stades aux normes de la Fifa. Une situation raillée par le rédacteur en chef adjoint des nouvelles sportives de la BBC.

Même son de cloche pour le journaliste sportif français Philippe Doucet.

Les autres stades du pays, comme celui de Ebibeyin (seulement 5 000 places) et Mongomo (4 000 places) ne sont pas aux normes de la Fifa.

De même, certaines villes hôtes ne disposeraient pas d’infrastructures hôtelières suffisantes pour accueillir l’évènement. Deux villes parmi les quatre retenues par la CAF ne possèderaient qu’un d’hôtel, dont l’un de 56 places seulement.

En plus de tous ces manquements, le pays, considéré comme l’un des plus corrompus au monde (classé au 163e rang sur 175 par Transparency international), ne dispose désormais que de deux mois pour être prêt. Une mission qui s’annonce presque impossible.

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