Le procès du « drame de Bourgogne » s’est ouvert le mercredi 15 octobre devant le tribunal d’Aïn Sebaa. Mais peu après son ouverture, le procès a été ajourné à vendredi, afin de laisser le temps aux avocats de préparer leurs plaidoiries, mais aussi pour s’assurer de l’état de santé de l’un des accusés, absent.
Dix personnes sont poursuivies, dont cinq sont en détention provisoire,. Les chefs d’inculpation vont d’ « homicide involontaire » à « non respect des lois en vigueur sur la construction », en passant par « corruption » et « falsification de documents administratifs ».
Parmi elles, figurent un moqaddem (auxiliaire d’Etat, ndlr), des techniciens municipaux, un ingénieur d’Etat, une employée d’un bureau de délivrance des permis de construire, ainsi que les deux fils du propriétaire d’un logement en travaux au moment du drame, lui-même décédé dans l’effondrement, a-t-on appris de source judiciaire.
Près de 200 personnes avaient pris place dans la salle d’audience, archi-pleine pour l’occasion, a constaté un correspondant de l’AFP.
23 morts dans l’effondrement de trois immeubles
L’effondrement de trois immeubles à Bourgogne, un quartier de la ville Casablanca le 11 juillet a fait 23 morts et plus d’une cinquante de blessés. Des travaux menés au rez-de-chaussée d’un des édifices ont été mis en cause, ainsi que la construction clandestine de plusieurs étages supplémentaires.
Selon diverses études, plusieurs milliers de logements insalubres menacent de s’effondrer à Casablanca, où vivent cinq millions d’habitants. Des programmes de réhabilitation et de relogement ont été lancés ces dernières années, notamment à destination des habitants des bidonvilles de l’agglomération.
(Telquel avec AFP)
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer