Benabdellah: tout le quartier Bourgogne est à risque

Nabil Benabdellah reconnaît la responsabilité du gouvernement, annonce une enquête sur le drame de immeubles effondrés à Casablanca et une expertise sur d'autres constructions à risque au quartier Bourgogne.

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L'une des victimes du drame de Bourgogne
L'effondrement des trois immeubles de Casablanca pose la question des autorisations délivrées par le Conseil de la ville pour rajouter des étages. Crédit: Yassine Toumi

La question des responsabilités revient avec insistance, cinq jours après l’effondrement de trois immeubles qui ont fait 23 morts à Casablanca. Le gouvernement, silencieux jusque-là, s’est enfin prononcé sur le drame. Mardi 16 juillet, Nabil Benabdallah, ministre de l’Habitat et de la politique de la ville, a reconnu la responsabilité de l’exécutif :

 Le gouvernement dans sa totalité assume la responsabilité de ce qui se passe.

Cela étant, le ministre s’est gardé de pointer du doigt une administration en particulier, relevant seulement que « les autorisations de construction ont été livrées au niveau local par les communes élues sur la base du plan d’aménagement ».

Pour Nabil Benabdellah, la coupable dans cette affaire est « la surchage ». A l’origine, les immeubles qui se sont effondrées ne devaient accueillir qu’un rez-de-chaussée plus un étage (R+1) selon la conception initiale lors de leur construction durant les années 1960. Le nouveau plan d’aménagement a permis de passer au R+5.

Bourgogne passé au peigne fin

La question à laquelle l’enquête ouverte par les autorités devra répondre est de savoir si les aménagements ont été faits en conformité avec la loi ou non, et si ces fameuses autorisations de constructions sont conformes.

Une expertise est également menée sur les immeubles avoisinants, pour éviter une réédition du drame. Nabil Benabdellah est on ne peut plus clair sur les risques :

Tout le quartier Bourgogne, ainsi que les autres quartiers ayant bénéficié des autorisations similaires, sont concernés par ce qui est arrivé aux trois immeubles.

La question des responsabilités demeure posée avec acuité, depuis vendredi 11 juillet, date de l’effondrement. Des responsables de la wilaya et du Conseil de la ville ont été auditionnés pour les besoins de l’enquête.

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