Le cancer du sein touche 35 % des femmes atteintes d’un cancer. Diagnostiqué assez tôt, il peut être soigné et les femmes sauvées. C’est pour cette raison que le dépistage fait l’objet d’une grande campagne de sensibilisation annuelle au mois d’octobre. Le rendez-vous est mondial et le Maroc n’échappe pas à la règle, avec affiches publicitaires et spots vidéos.

Le dépistage est devenu plus accessible depuis 2010 et le lancement du Plan national de prévention et de contrôle du cancer (PNPCC) par la Fondation Lalla Salma et le ministère de la Santé. La première étape se réalise dans un simple centre de santé où une équipe médicale propose à toutes les femmes âgées de 45 à 69 ans (l’âge moyen de survenance étant de 48 ans) de réaliser un examen clinique. Si les médecins trouvent un élément suspect lors du premier examen, une mammographie est réalisée dans un centre de référence pour la santé de la reproduction. Il en existe un par province. Si la liaison radiographique est observée, un dernier examen anatomopathologique réalisé dans l’un des huit centres pathologiques régionaux vient confirmer ou infirmer la présence de la tumeur.

« On meurt de moins en moins du cancer du sein »

Cette campagne de sensibilisation permet de dépister des cancers du sein tellement précoces qu’une chirurgie peut suffire à le traiter, ce qui rend toute chimiothérapie ou radiothérapie inutile. « On meurt de moins en moins du cancer du sein, puisque c’est le cancer le plus contrôlé », nous assure Youssef Chami Khazraji.

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Deux millions de femmes marocaines sur les 3,5 millions de femmes de la population qui constituent la cible de cette campagne ont déjà fait un dépistage. L’objectif est d’atteindre 80 % de cette population. En 2013, 830 000 femmes ont fait l’objet d’un examen, dont 47 % lors des trois semaines de campagne d’octobre. Ce mois-ci, la fondation aimerait en atteindre 500 000.

L’un des principaux facteurs de risque de ce cancer est l’hérédité. Les jeunes femmes dont les mères ont eu un cancer du sein peuvent d’ailleurs bénéficier du dépistage même si elles sont âgées de moins de 45 ans. Autres facteurs : l’obésité et le tabac.