Dans un communiqué publié dans la soirée du 30 octobre, le ministère de la Justice confirme la radiation du juge Mohamed Anbar par le Conseil supérieur de la magistrature. De même, le ministère affirme qu’Anbar avait été informé de cette décision du conseil le 10 septembre.
Les motifs avancés par le ministère
Le ministère explique les raisons ayant mené le Conseil supérieur de la magistrature à radier le magistrat. Le Conseil avait nommé en 2011 Mohamed Anbar au poste de procureur du roi auprès du tribunal de première instance de Bejaâd. Une fonction qu’aurait refusée le juge, et qui a poussé le Conseil à le muter à la Cour d’appel de Rabat afin qu’il occupe le poste de vice-procureur du roi.
Une fonction qu’il aurait de nouveau refusée, dans la mesure où il se considérait encore comme le président d’une chambre de la Cour de cassation.
« Ma radiation est une rumeur »
Contacté par Telquel.ma, le magistrat Anbar a souhaité donner des clarifications au sujet de sa radiation qu’il considère toujours comme une rumeur :
Il ne peut pas y avoir de radiation sans qu’il y ait un Conseil de discipline de la part du Conseil supérieur de la magistrature et dans lequel l’accusé a un droit de défense. Si radiation il y a, je défie le ministre de la Justice de montrer le document qui précise que j’ai reçu la décision du Conseil de la magistrature.
Concernant son refus de rejoindre son poste à la Cour d’appel de Rabat, le juge confirme cette information tout en précisant qu’il continuait à exercer comme président de chambre à la Cour de cassation depuis 2011. Une fonction à laquelle personne ne s’est opposé jusqu’à ce qu’il soit interdit d’accéder à son bureau, le 10 septembre. Pour rappel, le club des magistrats affiché son soutien au juge Mohamed Anbar, le 20 septembre.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer