Vendredi 26 septembre, à 20 heures, quatre Marocains ont lancé un groupe Facebook ouvert au public intitulé « Machi Bessmity ». Inspiré par la campagne lancée par des musulmans britanniques #NotInMyName (pas en mon nom), le groupe vise à élargir les horizons pour dénoncer, en chœur, les actes de l’État islamique, comme l’explique le texte fondateur du groupe :
Nous justifier ? Tel n’est pas notre objectif. Nous excuser ? Tel n’est pas notre but, de quoi et pourquoi d’ailleurs ? Mais nous indigner oui ! Dénoncer oui ! Condamner oui !
« Nous avons ouvert la voie aux voix ! », s’exprime Ahmed Ghayat, l’un des fondateurs du mouvement. « Lundi, à midi, nous sommes à 4000 (membres), c’est un beau résultat ! Cela montre que beaucoup de Marocain(e)s n’attendaient qu’un « canal » leur permettant de s’exprimer », dit-il encore. Mardi matin, on dénombrait plus de 5 000 membres sur le groupe, sur lequel les messages ne cessent de fuser. Poèmes, photos, discours sont publiés pour soutenir et saluer l’initiative.
Un logo efficace
Pour plus de visibilité, le logo Machi Bessmity a envahi l’espace. L’empreinte de la main rouge, presqu’ensanglantée, est omniprésente sur la toile. De nombreuses personnalités ont rejoint le mouvement, parmi lesquelles journalistes, ministres et dirigeants d’entreprise.
Pour sensibiliser encore plus de monde, le groupe est actif également sur le terrain, et pas seulement derrière des écrans : « Ce matin, nous avons distribué des autocollants Machi Bessmity aux participants des Assises du Tourisme », raconte Ahmed avec satisfaction. Des professionnels du cinéma sont également en train de tourner un clip, tandis qu’un jeune slameur, Mohamed Hilal, prépare un slam sur le sujet. Plusieurs associations de jeunes ont répondu à l’appel de Machi Bessmity, et travaillent sur la même thématique, selon Ahmed : Droit de Cité, HappyNass, Marocains Pluriels juniors, Lueur d’Espoir Casa. « Nous préparons une photo de groupe autour d’un tag géant », s’enthousiasme-t-il.
Ouverture et diversité
C’est « au nom de l’humanité » que veulent s’exprimer les membres du groupe. Si les initiateurs sont musulmans, il ne s’agit en aucun cas d’une action « de musulmans par et pour les musulmans », insiste Ahmed. « D’ailleurs, dès le lancement, des Marocain(e)s de toutes confessions ont rejoint l’appel, des « Marocains de cœur » vivant sur le sol du royaume ainsi que des « citoyens du monde » sensibles à notre combat contre la barbarie. »
Plus universelle et moins communautaire, la campagne Machi Bessmity se distingue de la campagne NotInMyName, qui visait à rassembler les musulmans pour condamner un islam dans lequel ils ne se reconnaissaient pas. « C’est la seule initiative du genre dans le monde arabo-musulman et nous avons voulu rester fidèles à la spécificité de notre pays : la diversité ! ».
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Laure Van Ruymbeke
9AWDOU YA L7ESRAFA, QD LES AUTRES COUPAIENT DES TÊTES SOUS PRÉTEXTANT QU’ILS NOS APPORTENT LA CIVILISATION, TA PUTE DE GRAND-MERE NE DISAIENT PAS NOT IN MY NAME. MOI, JE LEUR KAMA TADINE TOUDANE. À TOI DE LEUR TRADUIRE ÇA PD.