A l’occasion des Assises du tourisme, qui ont eu lieu le 29 septembre à Rabat, le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, a fait le point « à mi-parcours » sur l’horizon 2020 sur le secteur. Celui-ci affiche des indicateurs positifs « malgré une conjoncture internationale difficile ». Entre 2010 et 2013, le nombre d’arrivées a connu une croissance d’environ 8 % pour atteindre les 10 millions de touristes. Pour rappel, ce chiffre devait être atteint en 2010.
Durant ces trois années, la capacité litière du royaume a augmenté de 30 000 lits pour passer à plus de 200 000 lits. Autre constat établi lors de l’événement, l’augmentation du nombre d’emplois créés par le secteur du tourisme. Ces derniers étaient au nombre de 450 000 en 2010 et atteignent désormais les 500 000 et ont ainsi connu une augmentation d’un peu plus de 10 %.
Enfin, le secteur a généré plus de 174 milliards de dirhams de recettes en devises entre 2011 et 2013 et à un chiffre d’affaires estimé à 313 milliards de dirhams sur la même période. Le ministre a également évoqué la taxe aérienne mise en place en avril dernier qu’il a qualifié de « levier important mais insuffisant ».
Un millier de projets
Pour rappel, la « Vision 2020 », lancée en 2010 par Mohammed VI, ambitionne de faire du Maroc l’une des 20 premières destinations mondiales à l’horizon 2020. Autre objectif, celui de doubler le nombre de visiteurs du royaume. Pour atteindre ces ambitions, le ministère du Tourisme a mis en place une division territoriale selon laquelle huit régions du royaume offrent « des produits touristiques diversifiés et complémentaires » (il existe trois types d’offres touristiques : balnéaire, culturelle et verte). Ces huit territoires touristiques devraient bénéficier, selon le ministre, de la signature de 15 contrats programmes régionaux censés lancer plus de 1 000 projets au sein de ces régions.
Lahcen Haddad compte également professionnaliser le secteur. Aujourd’hui, le Maroc compte 40 000 personnes diplômées des formations hôtelières. Ce chiffre devrait augmenter à 130 000 d’ici 2020 selon le ministre qui compte s’appuyer sur « un dispositif de formation renouvelé et orienté vers les territoires », la « création d’une école de référence en management hôtelier à Marrakech » et la mise en place d’un nouveau contrat des ressources humaines sur la période 2015-2020.
Besoin de financement
Toutefois cette Vision 2020 ne devrait pas pouvoir s’accomplir sans une augmentation des financements. Le secteur, qui compte déjà sur le milliard de dirhams reversé par l’État dans le cadre du FMDT (Fond marocain de développement touristique), a besoin d’investissements plus conséquents qui doivent atteindre les 15 milliards de dirhams par an contre huit milliards actuellement. Lahcen Haddad a appelé les établissements bancaires à offrir plus de crédits bancaires aux hôtels et aux restaurants. Les encours des crédits à ce type d’établissements sont actuellement de 76 milliards de dirhams.
A noter que le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, et le ministre des Transports, Aziz Rebbah, sont également intervenus durant les Assises du Tourisme. Malgré sa présence, le président directeur général de la Royal Air Maroc, Driss Benhima, n’a pas participé aux travaux de ces Assises.
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