Dans un communiqué publié sur son site, l’ONG de défense des droits humains dénonce la condamnation à un an de prison ferme de Wafaa Charaf pour avoir déposé une plainte pour enlèvement et torture auprès du parquet de Tanger. Elle affirme avoir été kidnappée par deux inconnus qui l’auraient violenté et menacé de la faire disparaître.
Amnesty rappelle également qu’il lui a été ordonné de verser 50 000 dirhams de dommages et intérêts à la police pour « dénonciation calomnieuse », et ce alors qu’elle n’avait pas accusée celle-ci.
Deuxième cas de condamnation pour fausse plainte
Le communiqué relève que la défense de Wafaa Charaf dénonce un procès inéquitable. Celle-ci n’aurait pas pu faire comparaître des témoins-clés dans l’affaire, tout comme le tribunal aurait refusé d’utiliser un enregistrement téléphonique déterminant.
L’ONG insiste sur le fait qu’il s’agit de la deuxième condamnation d’un membre de l’AMDH pour fausse plainte qu’enregistre le Maroc en quelques semaines, après qu’un autre militant, Oussama Housni, a été condamné le 23 juillet à trois ans de prison ferme et à verser 100 000 dirhams de dommages et intérêt à la police.
Arrestations à
caractère politique au Maroc : Confirmation de l’arbitraire de la répression
policière
Devant cette avalanche de scandales – témoins d’un régime qui perd pied c’est dans ce moment particulier de l’histoire de Maroc que nous vivons que nous devons agir, même si le pouvoir va nous vilipender. Lorsque la police procède à des arrestations arbitraires, le devoir de l’ADMH est de dire NON, de libérer ceux qui ont été injustement placés en garde-à-vue, de classer sans suite les infractions qui n’existent nulle part ailleurs que dans l’esprit des dictateurs. HALT A LA REPRESSION POLICIERE ET AUX POURSUITES JUDICIAIRES ARBITRAIRES !!!