Lors de la session plénière du 23 juillet, Abdelilah Benkirane a reproché à l’opposition d’avoir émis des critiques sur le bilan à mi-mandat de son gouvernement. D’après Benkirane, l’opposition a exposé des données fausses et des chiffres qui ne correspondent pas à la réalité.
Benkirane a également réagi aux propos du secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat qui avait affirmé que le PJD était soutenu par le Mossad :
J’ai honte à la place du leader d’un parti très respecté qui a osé proférer ce genre d’insanités en nous accusant de travailler pour les services secrets israéliens. Ces propos sont diffamatoires.
Le chef du gouvernement a étendu cette accusation de diffamation à l’encontre du PAM et de l’USFP. Selon Benkirane, l’opposition s’est attaquée au gouvernement et non pas à son bilan.
Hausse des IDE
Contrairement à ce qui a été affirmé par les leaders de l’opposition, le chef du gouvernement constate que le montant des investissements étrangers a été revu à la hausse. Chiffres à l’appui, il a indiqué que les IDE sont passés de 26 milliards de dirhams en 2011 à 39,6 milliards de dirhams en 2013. Les investissements publics ont également augmenté, dans la mesure où l’État leur a consacré, pour l’année 2014, plus de 186 milliards de dirhams. Selon le rapport 2014 de la Cnuced , les IDE étaient de 3,36 milliards de dollars, soit près de 28 milliards de dirhams.
« La dette publique est stable »
Au sujet de la dette publique, Benkirane a reproché à l’opposition d’avoir menti sur les chiffres. Alors que celle-ci avait annoncé que la dette publique représentait 80 % du PIB, Benkirane rassure en affirmant qu’elle est de 63,5 % de la richesse nationale, et pourrait bien baisser à moins de 60 %. A noter que selon le HCP, le taux de la dette publique était de 77,4 % et devrait se creuser davantage en 2014 pour s’établir à 83,7 %.
La caisse de compensation
Benkirane a affirmé que le problème de la caisse de compensation était une priorité pour lui, « afin de donner la chance aux gouvernements suivants de pouvoir investir cet argent dans des investissements qui stimuleront l’économie nationale ». Le chef de l’exécutif rappelle que malgré l’impopularité de la décompensation, elle est nécessaire et rappelle ce à quoi servent les économies réalisées :
– 150 milliards de dirhams pour résoudre le problème de « butoir » de la TVA ;
– 110 milliards pour pallier le retard de prélèvement de la TVA ;
– 210 milliards de dirhams pour rectifier le tir concernant le retard des versements pour les académies régionales de l’Éducation nationale ainsi que d’autres dispositions qui « bénéficieront à la classe populaire ».
Tous les chiffres officiels donnés par les instituts de notation étrangers le confirme.
Reste la disparité sociale et ça c’est un immense chantier encore à travailler. Bravo Benkirane et son équipe.