Le marché publicitaire a enregistré une hausse de 13,4 % passant de 5,45 milliards de dirhams à 6,18 milliards, d’après le Groupement des annonceurs marocains (GAM). Et les chiffres de 2014 semblent aussi encourageants : fin mai, les investissements comptabilisaient déjà 2,45 milliards de dirhams, soit + 1 % par rapport à la même période en 2013.

Les premiers investisseurs publicitaires sont les télécoms, l’agroalimentaire et et les banques et assurances. Le support le plus investi reste la télévision mais la part des investissements en radio devient de plus en plus importante.

Le flou des annonceurs sur le digital

Malheureusement, il n’existe encore aucun chiffre fiable sur les investissements publicitaires dans le digital. Mounir Jazouli, président du GAM, ne cache pas sa perplexité :

Des gens parlent de 40 millions de dirhams, d’autres 100 millions voire 200 millions mais ces chiffres ne sont pas crédibles puisque nous ne savons pas ce qu’ils comprennent.

C’est pour palier ce manque d’information que le GAM a lancé le Digital Trends Morocco. « On constate depuis quelques années une forte progression du digital comme canal de communication. Donc les annonceurs témoignent d’un intérêt croissant pour ce support mais ils manquent encore de visibilité », nous explique Mounir Jazouli.

Cibler davantage le consommateur

Le but est de faire un état des lieux des pratiques, un benchmark des bonnes pratiques au Maroc et à l’étranger mais aussi d’éclaircir le marché, comme l’explique Mounir Jazouli :

Il faut clarifier la chaîne des acteurs. On constate l’émergence d’une centaine d’acteurs qui s’autoproclamment spécialistes en web et digital mais il y a un grand flou sur leur expertise et leur qualification.

Même si ce nouveau support de publicité n’a pas vocation à remplacer les autres, il apporte des avantages spécifiques aux publicitaires : « Le digital vient en complément. Il permet de mieux cibler, de tenir des conversation avec les consommateurs et ses impacts commerciaux sont plus mesurables », précise le président du GAM.