L’histoire de Meta & The Cornerstones est atypique. Le leader du groupe, Meta Dia, est né au Sénégal et est élevé dans la voie tijaniste. Malgré une carrière de chanteur établi, il quitte son pays natal pour tenter sa chance aux Etats-Unis. En Amérique, Meta forme ses « Cornerstones » (pierres angulaires en français) au gré des rencontres. C’est ainsi qu’il construit son groupe, autour d’un noyau dur. « J’ai rencontré le guitariste, qui vient d’Israël, par hasard dans un ascenseur. Nous avons échangé nos numéros et lors de notre rencontre suivante nous avons immédiatement commencé à jouer ensemble » raconte le chanteur, sourire aux coins des lèvres. Les autres membres du groupe viennent des Etats-Unis mais également du Japon. Le mélange des origines permet au groupe de mixer les genres et de produire une musique reggae savamment composée avec des touches « de jazz, de salsa et de musique africaine ».
Dans le temple des Marley
Pour l’enregistrement de son dernier album, Meta & The Cornerstones sont partis en Jamaïque au studio Tuff Gong. Un endroit légendaire pour les adeptes de la musique reggae. En effet, Bob Marley a créé cet endroit et y enregistrait ses albums. « C’est Larry Mcdonald (ndlr : batteur jamaïquain de renom) qui m’a mis la puce à l’oreille. Il me disait : « tu ne viens pas d’Afrique, tu viens de Trenchtown (ndlr : ghetto dans lequel vivait Bob Marley) ».
A Kingston, Meta rencontre l’un des locataires les plus célèbres du Tuff Gong Studio, Damian Marley. Il profite de cette rencontre pour enregistrer un morceau avec l’artiste : « j’ai rencontré Damian, et il y’avait des ondes positives. On s’est dit : « pourquoi pas ? On doit faire quelque chose ensemble ».
Dans le pays du Tijanisme
Meta revient régulièrement en Afrique pour voir sa famille basée au Sénégal. Mais le chanteur et ses «Cornerstones » n’ont, jusqu’à récemment, pas performé sur une scène du continent : « On est parti pour notre premier concert avec le groupe en Ethiopie. Mon concert à Essaouira est le second en Afrique ».
L’enchainement de ces deux concerts est perçu comme un signe pour celui qui a été élevé dans la culture reggae et la voie tijaniste. « Dans mon album vous pouvez écoutez des sons de l’Ethiopie et de la Tijania. Et mes deux premiers concerts sont en Ethiopie et au Maroc ! On dirait un boomerang renvoyé par les pouvoirs ancestraux ! » conclut le chanteur.
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