Le dialogue entre le Maroc et l’Union Européenne a été rouvert le lundi 4 juin à Bruxelles, mais n’a toujours pas abouti à un accord.
Des discussions concernant la nouvelle réglementation des prix d’entrées des fruits et légumes marocains dans le marché européen se sont tenues entre les deux partis, le mardi 4 juin, à Bruxelles. Une information confirmée par le ministère de l’agriculture qui a indiqué dans un communiqué, publié le 5 juin, avoir « soumis une proposition équilibrée en conformité avec la réglementation européenne ». Le ministère indique que les consultations se poursuivent et « appelle […] l’Union Européenne à respecter ses engagements consignés dans les accords et traités signés avec le Maroc »
Une procédure judiciaire contre l’UE ?
La commission européenne avait entériné, le 14 avril, une réforme de la Politique agricole commune (PAC) instaurant de nouveaux prix d’accès au marché européen pour les fruits et légumes marocains. Concrètement cette réforme signifie que les professionnels du secteur ne pourront plus proposer leurs produits à des prix inférieurs à ceux de leurs équivalents européens. La mesure avait déclenché l’ire des exportateurs du royaume qui ont manifesté, le 15 avril, à Rabat devant le siège de la délégation européenne.
Plus récemment, le ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, s’est entretenu avec le commissaire européen à l’agriculture, Dacian Ciolos, à l’occasion des assises de l’agriculture qui se sont tenues en marge du salon de l’agriculture en mai dernier à Meknès. Durant cet entretien, ils avaient convenu d’organiser des discussions qui se sont donc tenues le 4 juin à Bruxelles. Selon Houcine Aderdouch, président de l’APEFEL (Association marocaine des producteurs et exportateurs de fruits et légumes) la réforme de la PAC pourrait entraîner « la destruction de 100 000 emplois et affectera de nombreuses industries comme celles du transport ou encore de l’emballage ». Les exportateurs marocains sont en mesure d’entamer une procédure judiciaire contre l’UE, nous a indiqué un responsable au sein du ministère de l’agriculture marocain
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