Melty, la start-up devenu un géant du buzz sur le net prépare son lancement au Maroc.

«Le projet est en cours de développement. Vous en saurez plus dans les prochaines semaines !», nous répond laconiquement Alexandre Assous, chef de la communication de Melty group. Le site sera-t-il géré à partir du Maroc, où de France? Le contenu sera-t-il uniquement en français, en arabe ou bilingue? On n’en saura pas plus pour le moment.

Le secret entoure encore le projet initié par le groupe français auteur d’une percée remarquable dans le domaine du net. Melty c’est aujourd’hui un chiffre d’affaire de 4,5 millions d’euros (près de 50 millions de dirhams), une vingtaine de millions de lecteurs qui consultent l’ensemble de ses sites et 85 salariés.

Le groupe, dirigé par Alexandre Malsh (29 ans) est présent dans quatre pays (France, Italie, Espagne, Brésil) et ambitionne d’atteindre les 100 millions de visiteurs de par le monde. Invité le 23 mai par France 24, l’entrepreneur du web confirme ses ambitions marocaines ainsi que des lancements dans une dizaine de pays en 2014, comme la Turquie, la Russie ou encore le Mexique.

Melty réussira-t-il là où minutebuzz a échoué ?

Le secret de Melty réside dans une solution crée par ses équipe et baptisée «shape». Il s’agit d’un algorithme, ou en des termes moins techniques d’un programme informatique qui détermine automatiquement les sujets qui intéressent le plus la cible de Melty, à savoir les 15-30 ans. Les rédacteurs des différents portails n’ont plus qu’à trouver des angles pour traiter ces thèmes porteurs.

Alexendre Malsh explique à France 24 que les sujets qui intéressent les jeunes dans le monde sont «souvent les mêmes», indépendamment du pays de résidence. Ils recherchent généralement des articles qui parlent de série, de jeux vidéo ou encore de Sport et de high-tech.

La recette va-t-elle fonctionner au Maroc? Le dernier groupe international à avoir tenté de s’implanter au Maghreb, minutebuzz, n’a pas tenu longtemps.   «Pour le moment, le CPM (le « coût pour mille », qui sert à mesurer le coût d’achat d’un espace publicitaire sur le web) est au ras des pâquerettes au Maroc », nous confie un spécialiste des vidéos virales au Maroc.

Mais Melty n’est pas un simple site de buzz et à démontré jusque là qu’il peut tirer son épingle du jeu. Révolutionnera-t-il le buzz au Maroc comme il le fait déjà dans d’autres pays ?