La FIDH et le GADEM ont publié conjointement un communiqué dans lequel ces associations de droits humains proposent une approche moins stricte pour faciliter la régularisation des sans papiers.

La campagne de régularisation des migrants sans papiers, lancée par le Maroc tambours battant, se heurte à des difficultés sur le terrain. Pour pallier cela, la Fédération international des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et le Gadem (Groupement d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants) détaillent dans un communiqué, parvenu vendredi 16 mai à la rédaction, des solutions concrètes, basées sur les expériences similaires menées dans d’autres pays.

«Les critères pour la régularisation sont appliqués trop strictement et ne tiennent pas compte de la difficulté d’obtenir des justificatifs au Maroc», estime Amina Bouayach, secrétaire générale de la FIDH. Selon elle, la solution est d’assouplir leur interprétation pour faciliter la régularisation. «Les témoignages attestant de la présence des demandeurs sur le territoire devraient par exemple être recevables » a-t-elle ajouté.

Le GADEM pour une instance de dialogue

La FIDH et le GADEM plaident également pour «plus de dialogue» avec les pouvoirs publics en charge des questions d’immigration. Mehdi Alioua, président du GADEM, a ainsi demandé la mise en place d’un « comité regroupant les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du programme (autorités, organisations de la société civile, avocats et barreaux), qui se réunirait tous les mois, afin que les autorités soient en mesure de comprendre les problèmes pratiques qui se posent tout au long du processus et procèdent aux aménagements nécessaires ».

Les deux organismes attendent également beaucoup de l’audition par la commission des affaires étrangères du ministre des affaires migratoires, Anis Birou, qui se tiendra le mercredi 21 mai pour suivre l’avancement de ce programme.