Le rapport de la cour des comptes a relevé certaines défaillances concernant les études du Haut commissariat au Plan.  L’organisme de statistiques apporte des éclaircissements sur ses méthodes de travail.

Le Haut commissariat au Plan (HCP) vient de mettre en ligne les réponses au résultat de son audit par la cour des comptes. Pour rappel, ce dernier recommandait au HCP «  de tenir compte des contraintes des enquêtés (ndlr. Les entreprises) lors de l’établissement du calendrier d’exécution des enquêtes, notamment pour les entreprises dans le secteur BTP,  de Commerce et Services et celle sur les structures de production ». L’institution présidée par Driss Jettou note également que « certaines enquêtes du HCP auprès des entreprises sont programmés pendant la période de préparation des bilans comptables, ce qui entraîne un manque de coopération vu leur charge de travail pendant cette période ».

A toutes ces observations, le HCP répond que « la réalisation des enquêtes permanentes, notamment celle des enquêtes des structures (consommation, dépense des ménages, secteur informel) n’a pas de période particulière de collecte des données puisqu’elles se déroulent sur toute l’année ».

Enquêtes non ciblées mais obtenues par tirage aléatoire

Pour ce qui est de la technique de ciblage, la cour des comptes appelle le HCP à revoir ses techniques d’échantillonnage afin d’éviter qu’une même population ne fasse l’objet de plusieurs enquêtes à la fois.

En réponse à la cour, le HCP précise que « les unités à observer lors des enquêtes ne sont pas ciblées mais obtenues par tirage aléatoire conformément à la théorie d’échantillonnage selon laquelle le chevauchement des échantillons est réputé probable ». Prenant comme exemple, l’enquête nationale permanente sur l’emploi, le HCP explique que « cette technique d’échantillonnage permet de fournir un pseudopanel qui appréhende la dynamique du marché de travail grâce au suivi de l’évolution de ces ménages dans la durée ».