Le militant sahraoui Naâma Asfari a porté plainte le Jeudi 20 février, contre le Maroc pour torture, devant le tribunal de grande instance de Paris et le Comité contre la torture  des Nations Unies à Genève, rapporte le site  du journal français l’Express .  Selon l’avocat Joseph Breham  qui  déposé la plainte au nom du militant, de son épouse française et de l'association Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat), son client aurait été battu, affamé et aurait subi d'autres peines et traitements cruels, inhumains et dégradants entre les mains de la gendarmerie et de la police marocaine de Laâyoune, en novembre 2010. 

Selon l’Express, le militant affirme avoir été arrêté et conduit au commissariat le 7 novembre 2010 alors qu’il s’apprêtait à accueillir une délégation française (militants et politiques)  pour leur faire visiter le camp de tentes de Gdim Izik près de Laâyoune. Menotté, les yeux bandés, il aurait été violemment frappé. 

Le lendemain, alors que les forces de l'ordre lancent l'assaut sur le campement sahraoui, il aurait été transféré dans les locaux de la gendarmerie et aurait été privé d'eau et de nourriture pendant cinq jours. L’Avocat de Naâma Asfari assure  que son client  n’a  jamais signé d'aveux, ni au commissariat, ni à la gendarmerie et qu’il a été contraint, sous la menace de la torture, à apposer son paraphe sur un document qu'il n'a pas pu lire. Ensuite, la police judiciaire a présenté au juge d'instruction militaire un procès-verbal consignant ses aveux et prétendument signé par lui.

En février 2013, le tribunal militaire de Rabat a condamné Naâma Asfari à trente ans de prison pour "constitution d'une bande criminelle et complicité de violence avec préméditation ayant entraîné la mort d'agents des forces publiques dans l'accomplissement de leurs fonctions."