La police a dispersé, par la force, samedi 15 février, une centaine de manifestants qui se sont réunis au quartier Maâtallah de Laâyoune.
Une manifestation devait se tenir le 15 février au soir au quartier Maâtallah de Laâyoune pour réclamer l’extension du mandat de la MINURSO à la protection des droits de l’homme. Le mandat de la mission prend fin le 30 avril prochain et doit être renouvelé.
Mais la manifestation a été violemment réprimée par la police. « Les manifestants avaient notifié le wali, mais le problème pour les autorités était que certains organisateurs sont connus pour être proche du front séparatiste » a déclaré Eric Goldstein, représentant de Human Rights Watch (HRW) pour le Moyen-Orient, qui était présent à Laâyoune au même moment.
Les protestataires ont été dispersés par la police avant même d’avoir pu entamer leur marche : « tous les citoyens qui ont tenté de manifester se sont faits attaquer par la police et notamment des policiers en civil» a affirmé le représentant local de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme, Hamoud Iguild à l’AFP. « J’ai essayé de m’approcher (ndlr : des manifestants) mais des policiers en civil m’ont repoussé pour « ma propre protection » » a témoigné, pour sa part, Goldstein.
Ce dernier effectuait sa visite au Sahara au même moment qu’une délégation britannique dans laquelle figurait parlementaires et activistes des droits de l’homme. Le wali de Laâyoune a d’ailleurs accusé celle-ci d’avoir tenté « d’inciter les populations à l’émeute sur la voie publique. ». Pour le représentant de HRW, les délégations étrangères ne sont pas à blâmer : « On retrouve à peu près le même scénario à chaque fois qu’une délégation est en visite. Certaines personnes considèrent les voitures dans lesquelles circulent les délégations comme une sorte de protection et en profitent pour scander certains messages. Lorsque la voiture britannique était de passage, certains ont sorti des drapeaux du Polisario. »
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