Bonjour les amis, Zakaria Boualem vous souhaite la bienvenue dans sa page, les gazelles les gazous, et c’est parti. Le Guercifi a appris cette semaine, au détour d’un reportage, que certains dermatos tunisiens proposaient de dessiner au laser la marque de la prière sur le front des gens. Magnifique initiative, elle permet soudain d’avoir l’air de faire la prière depuis longtemps. C’est une sorte de version masculine des opérations de chirurgie de l’hymen, sans doute, une nouvelle avancée dans l’égalité des sexes. Il faudra qu’un jour un psy costaud nous explique la passion que nos peuples cultivent pour les apparences et la tromperie, Zakaria Boualem préfère déposer les armes, et merci. Nous avons peut-être affaire à une histoire marginale, montée en épingle par des médias prompts à couvrir de ridicule les musulmans, oui c’est bien possible. Mais il faut reconnaître qu’ils sont bien aidés en cela par notre production extravagante de débilités, et par le silence des hommes de raison. Elle est d’ailleurs si prolifique, cette production, que la question de la véracité de cette histoire de tampon de prière artificiel est secondaire, il suffit de noter qu’une telle initiative ne nous choquerait pas. C’est dire la profondeur des ténèbres qui nous entourent. Au fait, une petite question en passant. La grand-mère de Zakaria Boualem a au moins 80 ans, que Dieu lui rallonge la vie. Ce chiffre est une estimation, bien entendu. Il a été obtenu par recoupement, après des heures de discussion où il a été question de l’année de la faim, l’année des sauterelles et de celle des Américains. Elle a donc derrière elle au moins 65 ans de prières. Comptez 34 sejdate chaque jour, et vous obtiendrez le total de plus de 800 000 contacts entre son front et le sol depuis sa naissance. Pourtant, ledit front est dépourvu de marque, il a la même couleur que ses joues. La question est donc : comment des jeunes hommes de 30 ans font pour arborer cette tache ? Comment donc prient-ils ? Quelle est la technique du mouvement qui permet d’obtenir pareil résultat, impose-t-il de se frapper la tête contre le sol ? Si vous avez la réponse, prière d’écrire au journal qui transmettra, et merci. Et sur votre lancée, voici quelques autres questions qui taraudent notre héros, il compte sur vous. Il faut s’y mettre à plusieurs si on veut s’en sortir, yanava.
Question 1 : Pourquoi les pelouses des terrains de foot qui intéressent des millions de gens sont-elles pourries alors que les parcours de golf qui intéressent quelques centaines de gens sont vert fluo ?
Question 2 : Pourquoi les Marocains refusent-ils le concept de trottoir ? Ce n’est pas la première fois que Zakaria Boualem pose cette question, excusez-le mais il estime qu’elle mérite un débat national. Il a obtenu une masse de réponses allant de “ce n’est pas son chemin” à “mais quel trottoir ?”, en passant par divers “il ne lui appartient pas, il respecte la propriété” et “c’est dangereux”, mais il pense qu’on peut aller plus loin dans l’analyse, il pourrait bien s’agir d’une affaire plus importante qu’il n’y paraît. Et donc il vous relance.
Question 3 : Pourquoi lorsque Rachid Taoussi propose une liste de joueurs issus de la Botola, tout le monde se tient la tête en redoutant une catastrophe ? Les précédents joueurs nous auraient-ils couverts de gloire sans que Zakaria Boualem ne s’en aperçoive ? Par quel étrange complexe en est-on arrivés à solliciter la validation de l’étranger pour repérer ce que nous avons de bon chez nous ? Question valable pour le football, mais aussi pour les gnawa par exemple, pour lesquels il a fallu attendre qu’ils “fassent des duos avec des jazzmen” pour qu’on veuille bien les écouter.
Question finale : Pourquoi, malgré nos réalisations pharaoniques, nos virages démocratiques, notre avancée à grande vitesse vers les lumières de la modernité, stagnons- nous à la 130ème place à l’Indice de développement humain ? Cet indice est-il trafiqué ? Pourquoi ne réagissons-nous pas face à cette désinformation ?
Zakaria Boualem compte sur vous, et merci.