Smyet bak ?
Mohamed Lazrak.
Smyet mok ?
Nadia Bejelloun.
Nimirou d’la carte ?
A 377 860.
Rbati ou Bidaoui ?
Rbati de naissance, Bidaoui de cœur, Fassi d’origine. Ça, par contre, je ne l’ai pas choisi.
Qu’est-ce que vous reprochez à Saïd Naciri ?
Je lui reproche de prendre les Marocains pour des abrutis avec son film Un marocain à Paris, de qualifier ce qu’il fait d’art, et de se poser en tant que créateur quand on réalise des choses pareilles.
Vous n’avez pas peur qu’il lise sur Facebook que vous lui déboîteriez bien la mâchoire avec une batte de baseball, même si c’est pour rigoler ?
J’espère qu’il le lira. Si je n’étais pas au sein d’un organisme qui a affaire à lui, je pense que j’aurais bien aimé en discuter avec lui à l’antenne.
Pour lui dire quoi ?
Pour lui dire tout le mal que je pense de lui et le supplier de laisser les Marocains et leur intelligence tranquilles.
Pourtant ses films cartonnent…
C’est ce qui est le plus grave. Quand on répète à longueur de journée que c’est ça le cinéma marocain, les gens finissent par le croire et c’est ce qui me désole aujourd’hui. On devrait au moins on leur épargner ce discours pour leur laisser la possibilité de découvrir de vrais artistes comme Faouzi Bensaïdi et Mohamed Achaour.
Comment peut-on faire des études en gestion, puis en philosophie, pour ensuite atterrir à la radio ? Vous avez un diplôme en fait ?
Non, je n’ai que mon bac. Je suis le plus grand des arnaqueurs (rires).
“Je suis une imposture, une improvisation totale”. En voilà un titre pour cet interrogatoire.
Non, pas à ce point ! Je peux vous expliquer (rires). Pendant mes études en gestion à Paris, j’avais présenté un exposé qui s’appelait “Pourquoi Sarkozy sera président en 2007”. La prof a tellement aimé qu’elle m’a dit : “Tu devrais arrêter ces études et faire du journalisme”. Je ne suis plus allé en cours depuis ce jour-là.
Et vous comptiez sur la philosophie pour devenir journaliste ?
La philosophie était un début de parcours intéressant. Mais quand j’ai commencé, il y a eu les grèves contre le CPE (Contrat de première embauche- ndlr) en France. Pendant trois mois, on ne pouvait plus aller en cours. J’ai donc préféré rentrer au Maroc où je devais démarrer des études dans un institut de journalisme. Ils m’ont dit que mon bac était trop vieux, j’ai préféré me débrouiller autrement. Et je me suis retrouvé à la radio deux mois plus tard.
Vous aviez postulé en bonne et due forme ?
Tout à fait, avec CV et lettre de motivation. C’était à Casa FM et le test consistait en deux heures d’antenne en direct. Je me suis donc retrouvé devant un micro à parler de ce que j’aime, la musique, les news… pendant 5 ou 6 mois. Après, je suis allé à Hit Radio pendant 9 mois puis 2M m’a débauché.
Pourquoi avoir quitté Hit Radio ?
Parce que je n’avais pas d’espace d’expression qui correspondait à mon ambition.
Comment les boss de 2M vous ont convaincu ?
Ils m’ont promis la tranche que je voulais, la liberté de parler de ce que j’aime et de défendre la musique que j’aime. Autrement dit, passer la musique marocaine actuelle qui est mon domaine d’expertise et la possibilité de faire du fun avec du consistant. Alors qu’à Hit Radio, on me proposait de ne faire que du fun. Je ne suis pas quelqu’un de fun.
Mais vous êtes le chouchou de 2M…
Peut-être. Je suis l’un des plus jeunes à l’écran et je présente un produit qui se démarque du reste autant par ma tenue que par le langage utilisé dans la radio. C’est sympa d’être le chouchou de la chaîne, mais je ne pense pas avoir plus d’avantages que mes collègues. Je n’ai pas plus de temps d’antenne, je n’ai pas un meilleur salaire, je ne vois pas le patron plus souvent, on ne prend pas de bières après…
On dit que vous avez copié le concept de Korsa. Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
Très sincèrement, c’était une idée de la direction générale de 2M et ce n’est qu’après qu’on s’est rendu compte que cela existait déjà ailleurs. A ce propos, en juin dernier, c’est France 2 qui nous a copiés et c’est indéniable quand on voit le même van, le même plan de coupe et l’esprit flower power. à vrai dire, je ne sais pas si on les a influencés ou si c’est juste une coïncidence.
Quel est votre problème avec Saïd Mosker ?
Aucun. J’adore ce garçon. Je peux même vous chanter Mamma mamma si vous le voulez. Je l’ai reçu à la radio d’ailleurs, c’est juste que le raï ne colle pas avec l’esprit de Korsa.
Et pourquoi n’avez-vous jamais invité Nabila Maân ?
J’estime que l’orientation musicale qu’elle a prise aujourd’hui s’est éloignée de l’esprit urbain de l’émission. Quant à la radio, je passe ses titres sans problème. Il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas passées sur Korsa et avec qui je n’ai
aucun problème.
Comme qui ?
Comme Daoudia par exemple. Le fait qu’elle ne passe pas sur Korsa ne veut pas dire que je ne l’aime pas. En fait, je ne l’aime pas, enfin je veux dire que je n’aime pas sa musique.
Vous êtes membre du jury de Génération Mawazine et du Tremplin du Boulevard alors que vous n’avez que 27 ans. Quelle est votre légitimité ?
Cela fait 15 ans que j’écoute de la musique de manière passionnée. Je pense connaître une bonne partie de la scène musicale actuelle, autant par mon travail que par le fait que je participe à des concours où je peux voir le potentiel des jeunes qui débutent dans le milieu.
Jouez-vous d’un instrument ?
Non (il montre une cicatrice sur le majeur de sa main gauche). J’ai eu un accident en 2001 qui m’a handicapé de ce doigt. Dans ma tête c’est ce qui me bloque, mais la vérité c’est que je suis juste très mauvais.
Pensez-vous être le porte-étendard de la génération Y marocaine ?
Non, mais je suis un geek, Internet coule dans mes veines. A titre d’exemple, je suis @younes sur Twitter, autrement dit le tout premier Younes à avoir ouvert un compte Twitter.
Vous avez participé à Manadoo Express, la version “célébrité” de Dakar-Fès Express. Vous considérez-vous comme une célébrité ?
Etant donné que c’est 2M qui produit l’émission, non. Les responsables ont pris deux personnes de la chaîne, Samid Ghailan et moi-même.
Vous vous êtes marié l’année dernière. Vous ne trouvez pas que 26 ans, c’est tôt pour mettre la bague au doigt ?
J’ai divorcé depuis. Trop jeune pour se marier ? Selon quels critères ? J’étais amoureux, j’ai toujours été le garçon qui disait : “Je ne me marierai jamais, surtout avec la nature de mon métier”, et j’ai fini par mordre à l’hameçon. Je l’ai fait, je ne le regrette pas, ça ne s’est pas passé comme je l’espérais, mais si c’était à refaire je le referais.
Antécedents :
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